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Sénégal-Thiès : une école coranique pour jeunes filles fête ses pensionnaires


  11 Août      1389        Education (7105), Société (44866),

 

Thiès, 11 août (APS) – L’école franco-islamique de jeunes filles Mame Diarra Bousso (MADIBO) de la ville de Thiès a fêté, samedi, sa première promotion de plus de 50 pensionnaires, après quatre ans d’existence, en l’absence de son initiatrice feue Adja Aïda Fall décédée en 2017, a constaté l’APS.

 
Cinquante-quatre jeunes filles âgées entre 6 et 12 ans ont récité des versets du Coran et des hadiths, lors de cette cérémonie qui a eu lieu au quartier 10-ème, devant le bâtiment qui abrite le « daara » en internat. Trois d’entre elles ont bouclé le Coran.
 
C’était en présence de représentants de familles religieuses de Thiénaba, de Touba et de Pire, dont est issue la fondatrice de cet établissement, qui était professeure d’histoire-géographie. Selon sa fille, Aïssa Guèye Diagne, « Adja Aïda Fall est descendante de Khaly Amar Fall de Pire, qui a été à l’origine de la première université islamique en Afrique noire ».
 
« L’école reçoit des enfants un an avant le cour d’initiation (CI), et vise à faire en sorte qu’au CM2, elles mémorisent le Coran », a dit Mme Diagne. « C’est un établissement d’enseignement élémentaire classique, avec le Coran en plus », a-t-elle expliqué, relevant que le daara reconnu par l’Etat, suit le même programme que les autres écoles. 
 
Par ailleurs, a-t-elle indiqué, « la famille œuvre pour perpétuer l’héritage de notre mère, réfléchit à la création d’activités annexes, pour que les parents des pensionnaires n’aient plus à payer la scoalrité à la fin du mois ».
 
Cette année le daara a présenté des candidates au Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE). Elles avaient démarré ailleurs avant de fréquenter ce daara.
 
Pour Maodo Fall, représentant de la famille Fall, l’idée de ce daara est née du constat fait par sa promotrice d' »une dépravation des mœurs au sein de la jeunesse qui appelle à un redressement pour la construction du pays ».
 
« Personne ne pouvait contribuer à la construction nationale autant que les femmes », a-t-il poursuivi, expliquant la décision d’accueillir et d’inculquer le Coran et les valeurs négro-africaines à des enfants à partir de 4 à 5 ans ».
 
Il s’agit, selon le directeur Kader Fall, de « redresser la société, en commençant par les jeunes filles, en faisant d’elles, des agents de développement, des épouses et des mères ». 
 
« Eduquer une femme, c’est éduquer le monde », a lancé Mansour Ndao, qui représentait à cette rencontre son père, l’imam du quartier 10-ème. Soulignant que rien ne peut contribuer à atteindre cet objectif autant que le Coran, il a invité les parents à l’apprendre à leurs enfants. 
 
« Beaucoup de gens dans le pays pensent que si tu mets ton enfant au daara, il sera dépassé par ses camarades de l’école française », a-t-il déploré, avant d’ajouter « c’est faux ». Pour lui, la configuration actuelle de l’économie du pays, « prouve le contraire ».

« Les personnes les plus riches du pays sont des produits du daara » a fait remarquer Mansour Ndao.
ADI/PON

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