MAP Sénégal: le nouveau président élu va prêter serment mardi ATOP Violences basées sur le genre : les maires et les partenaires s’impliquent dans la lutte ATOP LES ACTEURS PLANCHENT SUR LES MESURES ET DISPOSITIONS PRATIQUES DE PREVENTION ATOP des jeunes de Bafilo sensibilisés au patriotisme et à la culture de la paix ATOP Gestion des contentieux des élections régionales : la cour suprême forme les acteurs impliques AIP L’ANADER s’engage pour la pérennisation des cantines scolaires AIP Un syndicat de professeurs du secondaire plaide pour l’obtention de primes et des indemnités ANP Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie : Le Comité de gestion reçoit plus de 11.500.000 CFA de contributions AIP Un expert exhorte le gouvernement à investir davantage dans la fintech AIP La deuxième édition du forum sur l’économie circulaire en Afrique prévue en octobre prochain à Abidjan

Sénégal: violences survenues après la condamnation de l’opposant Sonko, le bilan grimpe à 11 morts


  3 Juin      55        Société (44875),

 

Dakar, 03/06/2023 (MAP)- Le bilan des violences survenues au Sénégal suite à la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, a grimpé à 11 morts, après le décès vendredi de deux personnes dans affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, selon des médias locaux.

L’Agence de presse officielle sénégalaise (APS) a rapporté qu’une personne a trouvé la mort lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, vendredi, à Cap Skirring, dans la région de Ziguinchor (sud).

Une garçon a été également tué lors de manifestations survenues à Guinaw Rail, une commune d’arrondissement située dans le département de Pikine (ouest), a ajouté l’APS, citant plusieurs sources.

Ce vendredi, des manifestants ont saccagé plusieurs édifices publics et privés, notamment le service départemental du Trésor public de Pikine, des banques, des stations-service et des voitures, a indiqué l’agence, ajoutant que deux banques et le siège d’une institution de microfinance ont été pillés et un véhicule a été incendié près du service départemental du Trésor public de Pikine.

Des actes de violences ont éclaté à la capitale Dakar et dans d’autres villes après que la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar a rendu jeudi son verdict dans l’affaire Sonko-Sarr, condamnant l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».

Neuf personnes ont trouvé la mort dans les manifestations jeudi, selon le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.

« Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés et, malheureusement, neuf décès à Dakar et à Ziguinchor » (sud), avait déclaré le ministre sénégalais de l’Intérieur, dans un point de presse dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le ministre de l’Intérieur a annoncé également la restriction d’accès aux réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp ou Twitter pour faire cesser, selon lui, « la diffusion de messages haineux et subversifs ».

Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a indiqué à la télévision TFM que des heurts épars ont encore été signalés vendredi dans la capitale et en Casamance. Des affrontements se sont également déroulés à Cap Skirring, une station balnéaire de Casamance.

« Ce sont des moments difficiles pour la nation sénégalaise, qu’on va dépasser », a déclaré Abdou Karim Fofana. « Ce n’est pas une manifestation populaire avec des revendications politiques », a-t-il dit, mais plutôt « des actes de vandalisme et de banditisme » de la part de « malfaiteurs ».

Des véhicules des forces armées ont été déployés dans certaines quartiers et zones stratégiques de la capitale Dakar, pour soutenir les forces de police et de la gendarmerie, notamment sur la Corniche, le quartier Plateau et la Place de l’indépendance.

Suite à ces violences, les cours ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre dans les Universités de Dakar et de Ziguinchor. De même, la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) et la Fédération sénégalaise de rugby (FSR), ont reporté jusqu’à une date ultérieure la tenue de leurs activités sportives en raison des scènes de violence meurtrières qui ont éclaté après l’annonce de la condamnation de Sonko.

Dans un communiqué, la LSFP a annoncé le report à une date ultérieure de tous les matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 programmés ce week-end et lundi.

Dans la crainte des saccages, les magasins sont restés fermés à Dakar le long de rues entières qui portaient encore les traces des violences de la veille.

A rappeler que Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été déjà condamné fin mars à six mois de prison avec sursis pour « diffamation » contre le ministre du tourisme. Cette condamnation à elle seule, si elle est maintenue en cassation, menace l’éligibilité de Ousmane Sonko à la Présidentielle du 25 février 2024.

Dans la même catégorie