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Six malentendants formés à la technique artisanale de production des champignons pleurotes


  11 Août      64        Société (44856),

 

Brazzaville, 12 Août (ACI) – Six malentendants bénéficiaires de la phase pilote du projet d’insertion socio-économique et d’autonomisation des personnes en situation de handicap, pour la culture des champignons (myciculture), ont fait une démonstration, le 11 août à Brazzaville, des  connaissances acquises lors de leur formation pratique sur la production des champignons pleurotes.

Lancée par la Fondation challenge futura, du 14  au 23 juillet dernier dans la ville capitale, cette formation a permis aux apprenants d’apprendre les techniques de culture de ces champignons dans des sacs en plastique, avec un mélange de calcaire, de copeau de bois rouge et blanc, de blé, de la farine de maïs et de la sciure de bois rouge.

En mettant en œuvre ce projet, le président de cette fondation, l’inventeur Tsengue-Tsengue, a voulu cerner les contraintes spécifiques à lever pour ce genre de formation et donner aux apprenants la technique artisanale de production de ces champignons.

Parlant des contraintes identifiées chez les handicapés moteurs, il a noté, entre autres, la difficulté de travail en position debout et de transport des petits matériels et ingrédients. Cela lui a permis de mettre en place, avec le concours de l’Anvri, un kit de mobilité accrue du myciculteur handicapé, dénommé ‘’Handopuss 22’’.

Chez les malentendants, la contrainte majeure a été les effets de la surdité qui limitent drastiquement les interactions du malentendant-myciculteur avec son environnement de travail, notamment avec les machines, en cas de production mécanisée et avec des coéquipiers non malentendants.

Au regard de ce constat, un projet de recherche/développement est déjà en cours pour lever cette contrainte, grâce à un accessoire de contournement ou d’allègement des effets de surdité.

«Nous devons sortir de la condition philanthropique en créant des conditions qui permettront aux personnes vivant en situation de handicap de se prendre en charge», a dit M. Tsengue-Tsengue, soulignant qu’à l’issue de la formation, il a relevé une «plus grande» estime de soi chez les participants. Selon lui, les meilleurs malentendants présentent même des résultats au-dessus de ceux des personnes valides des trois éditions générales précédentes.

Dans son intervention, le directeur général de l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et innovation (Anvri), M. Patrick Obel Okeli, a exprimé la volonté du gouvernement, par le biais du ministère en charge de la Recherche scientifique, de contribuer  à la diversification de l’économie, en mettant à contribution les personnes vivant avec handicap.

«Les personnes vivant avec handicap ont un potentiel. Si nous voulons développer notre pays, nous devons également nous tourner vers les personnes vulnérables, en leur donnant les capacités d’entreprendre», a-t-il dit, avant d’annoncer que sa structure va accorder une bourse de six mois à deux apprenants, durant la phase de pré-installation dans une entreprise.

Recevant son certificat de fin de formation, le président de la Fédération nationale des associations des personnes sourdes du Congo (Fnapesco), M. Christophe Gnamazo, qui a remercié tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ce projet, a plaidé pour la poursuite de cette initiative afin de donner aux apprenants la possibilité de se former et de devenir autonomes.

L’édition spéciale malentendants et handicapés moteurs a été mise en œuvre par un Consortium de partenaires public et privés. Elle se tient après trois éditions générales de formation, a-t-on appris.

Cinq institutions composent ce partenariat public-privé dans cette phase pilote, à savoir la Fondation challenge futura pour le développement scientifique technologique et entrepreneurial,  l’Anvri, Bio-tech Congo Sarl, la Dynamique des femmes vivant avec handicap du Congo (Dfvhc) et la Fnapesco.

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