Porto-Novo, 05 août 2021 (ABP) – Les promoteurs des centres d’accueil et de protection de l’enfant du département du Mono, ont été, à la faveur de la première session du comité départemental de protection de l’enfant, tenue ce jeudi à la préfecture de Lokossa, sensibilisés sur l’importance de l’ordonnance de placement et de retrait des enfants en milieu institutionnel.
Selon le juge des mineurs au tribunal de première instance de deuxième classe de Lokossa, Bienvenu Sohou, les constats faits sur le placement des enfants justifient la tenue de la séance de sensibilisation des promoteurs des centres d’accueil et de protection des enfants. « Les placements clandestins donnent lieu à des abus de roi et à des violations des droits des enfants », a-t-il expliqué avant d’ajouter que « le code de l’enfant notamment l’article 353 a prévu des sanctions pour ceux-là qui bafouent ou qui méprisent les droits des enfants surtout en milieu institutionnel ».
A en croire le juge Sohou, l’ordonnance de placement de l’enfant délivré par le juge des mineurs et qui est le titre de séjour légal de l’enfant qui est en milieu institutionnel, est à la fois, une source de protection des promoteurs mais aussi une source de poursuite judiciaire éventuelle. La protection que les promoteurs doivent s’accorder eux-mêmes, a fait savoir le communicateur, profite aussi à l’enfant parce que, clarifie-t-il, « quand le juge des mineurs délivre une ordonnance de placement dans un centre, il a un droit de regard sur les enfants placés de sorte que le déplacement de l’enfant hors du milieu institutionnel où il est placé doit lui être toujours revenu en termes d’information ».
L’ordonnance deviendra une source de poursuite judiciaire éventuelle dès que, souligne Bienvenu Sohou, « les promoteurs des centres d’accueil et de protection de l’enfant n’arrivent pas à assumer les droits des enfants qui sont placés sous leur protection ». Pour éviter les éventuelles poursuites judiciaires, les promoteurs ont désormais, le devoir de rechercher partout et en toute occasion, l’ordonnance de placement pour être toujours protégés par rapport aux enfants qui sont dans leurs centres.
Représentant le préfet, le chargé de mission, François Assou, a exhorté les participants à mettre en œuvre les informations reçues pour que, les conditions d’accueil dans les centres s’améliorent et pour que, souhaite-t-il, « demain on n’assiste plus à des situations déplorables ».