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Société : L’Afrique de l’Ouest, marché et plaque tournante du trafic de drogue


  19 Novembre      109        Société (45114),

 

Tunis (dpa) – Environ 56 pour cent des toxicomanes du continent africain se trouvent en Afrique de l’Ouest, bien que cette sous-région ne renferme que 30 pour cent de la population totale de ce continent. Le nombre de consommateurs de drogues illicites (cannabis, amphétamines, opiacés, cocaïne…) dans cette zone a atteint 5,7 millions de personnes, en 2018, contre 1,6 million en 1990. Pire encore, il devrait atteindre 13 millions de personnes en 2050.
Le cannabis demeure, de loin, la drogue la plus couramment utilisée par les ouest-africains, suivi des opioïdes pharmaceutiques. Toutes ces données ont été révélées dans une étude intitulée «demande et utilisation de drogue en Afrique», publiée, en septembre 2019, par le Projet «ENACT» (renforcer les capacités de réponse de l’Afrique au crime organisé transnational).
Financé par l’Union européenne (UE), ce projet est mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre l’INTERPOL et l’Institut d’études de sécurité (ISS), en collaboration avec la «Global initiative against transnational organised crime». Selon la même étude, «la part de l’Afrique dans la consommation mondiale devant doubler, entre 2015 et 2050. Ainsi, elle deviendra le continent le plus important pour le commerce mondial de la drogue».

-Augmentation du nombre des toxicomanes-
En effet, avec son 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique est le deuxième continent le plus peuplé de la planète derrière l’Asie. Sa population devrait atteindre 2,5 milliards en 2050 compte tenu de sa croissance démographique, «la plus forte» dans le monde, selon l’ONU. Eu égard à cette croissance, l’Afrique devrait connaître une augmentation «bien plus importante» du nombre absolu des toxicomanes, par rapport aux autres régions du monde, a prévu l’étude d’ENACT.
Rien qu’en Afrique subsaharienne, le nombre de consommateurs des drogues, devrait augmenter de près de 150 pour cent, dans les trois prochaines décennies, a-t-on estimé. Le taux de consommation de drogues illicites en Afrique subsaharienne est de 1,6 pour cent en 2018 (contre 1,8 pour cent en Europe et en Asie centrale), a-t-on rappelé. Ce taux est «plus élevé» que la moyenne enregistrée dans les régions MENA, Amérique latine, Caraïbes, Asie du Sud, Asie de l’Est et le Pacifique.
L’Afrique de l’Ouest devrait connaître «la plus forte demande» de drogue et devenir «le plus grand marché de drogue» dans le continent africain. «La quantité d’amphétamines, de cocaïne, d’opiacés et d’opioïdes sur ordonnance à des fins non médicales, demandée par les Ouest-Africains, devrait plus que doubler, d’ici 2050, passant d’environ 185 tonnes métriques, en 2018, à 430 tonnes métriques».
La sous-région est en passe de devenir, non seulement un marché de consommation de drogues, mais aussi une «plaque tournante» de trafic de stupéfiants de tout genre, surtout vers l’Europe.

-Multiples facteurs-

La croissance démographique rapide en Afrique de l’Ouest est parmi les causes de la «hausse de la demande» sur les drogues illicites, selon l’étude d’ENACT. Entre 1990 et 2018, la population de la sous-région a plus que doublé, passant de près de 180 millions de personnes à près de 380 millions. Elle devrait atteindre environ 775 millions de personnes en 2050, dont la moitié âgée de moins de 24 ans.
«En général, les jeunes sont plus enclins à consommer des drogues, que les moins jeunes». En outre, la mondialisation, le crime organisé, l’urbanisation rapide, le chômage, la pauvreté, la faiblesse des institutions étatiques et familiales, et la corruption sont d’autres facteurs favorisant la prévalence de la drogue. La pauvreté est un facteur de risque pour la consommation de drogues peu coûteuses (opiacés, opioïdes, tramadol…).
L’Afrique de l’Ouest présente le deuxième plus haut taux d’extrême pauvreté en Afrique (environ 44 pour cent en 2018), juste derrière l’Afrique centrale (environ 57 pour cent en 2018). Les drogues «injectables» constituent une «menace pour la santé publique». Ces drogues pourraient augmenter le risque d’une nouvelle flambée du VIH, d’hépatite C et d’autres maladies «coûteuses». Entre 1 et 2 millions de toxicomanes, en Afrique de l’Ouest, risquent de souffrir de troubles liés à l’usage de drogues.
Source Dpa

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