Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Thiès, Mamadou Guèye, a alerté vendredi sur la nécessité de protéger la zone des Niayes, soumise à une pression multiforme.
« La zone des Niayes est sous pression », a dit Mamadou Guèye, lors du lancement du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVALE-CV), à la gouvernance de Thiès.
Ce projet sera mis en œuvre dans huit régions du pays, dont Thiès, où des ouvrages de maîtrise d’eau et de conditionnement sont prévus.
Présentant la zone agro-écologique comme de « l’or vert », il a averti en ces termes : « Si on perd la zone des Niayes, cela nous retombera dessus », vu son utilité pour la région et au-delà.
La zone des Niayes assure 80% de la production horticole du pays.
Pour lui, « il est temps » de réfléchir à une « exploitation rationnelle » de l’eau, mais aussi à une réutilisation des eaux utilisées par les industries extractives.
Il a expliqué que les changements climatiques ont ralenti la recharge de la nappe phréatique.
Le directeur général de l’Agence régionale de développement (ARD), Omar Faye, a jugé « critique » la situation de la zone des Niayes, où la nappe baisse d’ »un mètre par an ».
Ibra Bâ, responsable de la zone centre des Niayes, a invité à « sécuriser le foncier », pour protéger les petits producteurs de la mainmise des firmes étrangères qui viennent s’y installer.
L’adjoint au gouverneur Omar Ndiaye a exhorté les maires des communes de la zone à aider les jeunes et les femmes à accéder à la terre et à ne pas privilégier les gros-producteurs étrangers au détriment des populations locales.
Lors d’une récente tournée du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural Moussa Baldé dans la zone des Niayes, des producteurs avaient attiré son attention sur la menace que l’installation d’industries extractives faisait peser sur cette bande naturelle propice à l’horticulture, qui va de Dakar à Saint-Louis.