Dakar, 1er déc (APS) – Le Sénégal ne doit pas sous-traiter la lutte
contre le trafic illicite et la coupe abusive de bois, mais prendre à
bras le corps entièrement ces deux problématiques, a affirmé le
ministre de l’Environnent et du Développement durable, Abdou Karim
Sall.
Il a exprimé cette position samedi, après qu’un député a suggéré la
multiplication d’actions diplomatiques envers des pays voisins, pour
aider à résoudre ces phénomènes.
‘’Je suis tout à fait d’accord que cela se fasse, mais ma conviction
profonde est que cette question cruciale pour notre pays ne doit pas
être sous-traitée mais prise en charge entièrement par le Sénégal’’, a
insisté Abdou Karim Sall, venu défendre le projet de budget de son
ministère, à l’Assemblée nationale.
Pour lui, ‘’la lutte contre le trafic illicite de bois doit
s’organiser de manière efficace, à partir de notre territoire’’.
‘’C’est notre conviction. C’est ce qui a poussé le Chef de l’Etat à
demander des synergies entre les forces de défense et de sécurité et
les agents des eaux et forêts’’, a-t-il soutenu.
Il déclare toutefois que des concertations avec son homologue de la
Gambie ont ‘’permis de travailler en synergie pour lutter de part et
d’autre’’ contre le trafic illicite de bois.
Il a relevé que ‘’le durcissement des sanctions à travers le Code
forestier a permis de faire des avancées’’. Il fait observer que
‘’même si aujourd’hui des efforts restent à faire, sur le terrain, le
combat est en train d’être mené’’.
Il note que le phénomène de coupe abusive de bois ‘’est en train de se
déplacer’’ vers les régions de Matam et Louga, dans le nord du pays.
Il a informé que pour cette année 2019, 880 procès-verbaux ont été
enregistrés pour 135 emprisonnements. ‘’Nous sommes en train de
travailler d’arrache-pied avec les collaborateurs disponibles même si
les moyens ne sont pas suffisants (…)’’, a-t-il signalé.
SBS/ASG