Abidjan, 10 sept 2022 (AIP)- La région du Boukani enregistre un taux de réussite de 85% dans le cadre du traitement des femmes souffrant de fistules obstétriques, a-t-on appris lors de la cérémonie conjointe de remise de dons et de présentation des résultats et leçons apprises de la mission d’opérations des femmes victimes de cette affection dans cette région.
Cette cérémonie a eu lieu vendredi 9 septembre à la préfecture de Bouna, en présence des ministres du Plan et du Développement, Nialé Kaba, de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la coordination des engagements de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD+25) et du suivi du PND (2021-2025), indique une note d’information transmise à l’AIP.
Selon Kaba Nialé, les journées bilan de l’expérience de coopération transfrontalière pour l’éradication de la fistule obstétricale et le renforcement des initiatives intégrées d’autonomisation de la femme et des jeunes, participeront à la réduction de la pauvreté dans cette région.
« Au-delà de sa portée humanitaire, le traitement des fistules et la réintégration des femmes qui en sont victimes dans leur communauté est une œuvre de développement car elles visent à ne laisser personne de côté, y compris les personnes rendues vulnérables du fait notamment de la pauvreté, de la malnutrition et des problèmes de santé consécutifs bien souvent à des pratiques traditionnelles dommageables. », a-t-elle affirmé.
Ces journées sont initiées par le gouvernement ivoirien avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et celui de la République de la Corée du Sud à travers la Koica.
Le Pierre Dimba a quant à lui dépeint la situation alarmante de la maladie, « cette complication obstétricale est responsable de désolations dans les familles ou elle survient. La fistule désignée comme maladie de la honte pour nos mères, nos sœurs et filles sévit malheureusement dans notre pays », informe Pierre Dimba.
La représentante résidente de l’UNFPA, Cécile Compaoré Zoungrana a affirmé l’ engagement de son institution à accompagner les autorités ivoiriennes dans cette lutte.
En Côte d’Ivoire la prévalence nationale de cette affection est de 1% . Le District autonome du Zanzan est l’un des plus touchés, avec une prévalence de 1,4% chez les femmes de 15 – 49 ans.