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Un an du Président Bazoum : Réajustement des dispositifs sécuritaires et des succès successifs


  1 Avril      96        Politique (25163),

 

Niamey, 1 avr (ANP)-Le Président Bazoum Mohamed du Niger, arrivé au pouvoir dans un contexte sécuritaire dégradé a placé son mandat sous le signe de la sécurité.
Dès les premiers pas de sa gouvernance, le nouveau chef de chef a donné la mesure de son engagement avec le réajustement du dispositif tactique et stratégique et la réorientation des paradigmes sécuritaires.

On peut ainsi noter la montée aux fronts des forces des défenses et de sécurité avec des initiatives offensives, le renforcement des patrouilles de proximité, le réarmement moral de la troupe, l’utilisation opportune de la force aérienne. Tout ceci a permis le retour de celles-ci dans leurs localités respectives et leur sécurisation.

Symbole fort de cette volonté politique, le Président Bazoum a réservé sa première sortie à l’intérieur de pays à la région de Diffa, Est en proie aux incursions de Boko Haram, groupes terroristes actifs dans le Lit du lac Tchad pour une visite placée sous les signes de sécurité et de relèvement de la zone.

Il s’agit d’une part de constater de lui-même les conditions d’installation des populations retournées et d’autre part d’aller au contact des forces déployées dans la zone pour les galvaniser davantage après des succès militaires successifs enregistrés.

Pour la première fois depuis le déclenchement des attaques de Boko haram en 2015, un chef d’Etat est ‘’descendu’’ sur le terrain, un réel coup de fouet au moral des populations et des militaires.

A Baroua (130 km à l’Est de Diffa) , village test pour l’opération avec le retour de quelque de 6 000 déplacés internes du village lancée en juin dernier, Bazoum Mohamed a visité les infrastructures sociales et collectives (écoles dispensaire, forage d’eau, mosquée) qui sont dans un état de dégradation avancée, livrées au pillage des activistes armés. Bazoum a promis la réhabilitation et la remise à l’état de ces équipements grâce aux efforts du gouvernement avec l’appui de ses partenaires. Pour la mobilisation des fonds pour le retour des déplacés internes et de la relance économique de la Région du Manga, Bazoum Mohamed a indiqué que l’Etat du Niger va principalement compter sur ses propres moyens. ‘’Nous allons principalement compter sur nos forces, sur nos propres moyens. C’est à titre secondaire que nos partenaires pourraient se mobiliser pour nous aider », a-t-il fait savoir.

Ces opérations de retour volontaire des populations déplacées internes ont été rendues possibles grâce à un climat sécuritaire apaisé dans ces zones. « Il y a eu des opérations sur le terrain. Il y a eu des mutations au sein même des groupes terroristes et leurs capacités opérationnelles ont diminué. Nous avons installé de nouvelles forces », assure –t-on.

En effet, note-t-on, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont en train de porter des coups durs aux groupes terroristes sur les champs de bataille. Des opérations Takuka, Taanli (Alliance avec le Burkina, les forces multinationales mixtes ont été d’un grand apport. Cela découle de changements opérés à certains échelons du commandement militaire et des réorientations impulsées depuis l’installation officielle du Président de la République Bazoum Mohamed.

En plus, les visites de proximités des autorités militaires et gouvernementales ont permis de réajuster les dispositifs sécuritaires.

Bien plus, dans le cadre du renforcement des effectifs militaires, le recrutement des jeunes des zones en conflits, une initiative du président Bazoum, alors ministre de l’intérieur sera poursuivi au regard des résultats de cette expérience, apprend-on.

Déjà en décembre 2021, dans cette partie orientale du pays, quelque 100.000 personnes ont retrouvé leur terroir et leur moyen de production (terre, troupeau) abandonnés depuis plusieurs années au niveau de 300 localités.

En plus, quelque 130.000 ressortissants du Nigeria ont trouvé refuge dans cette zone, leur rapatriement a été organisé en accord avec les autorités nigérianes, le Gouverneur de l’Etat voisin de Bornou avait été reçu à ce sujet par le président Bazoum au cours de sa visite à Diffa.

Le Président de la République Mohamed Bazoum matérialise ainsi son engagement de ramener les déplacés internes dans leur terroir qu’il a réitéré lors de son discours d’investiture en avril dernier.

Au cours de son séjour de 3 jours à Diffa, le chef des armées est allé aussi à la rencontre des forces aux fronts. A la base de Diffa tout comme à Baroua, un poste sur la ligne de front, le chef de l’Etat a félicité et encouragé les hommes en opérations tout en assurant de sa disponibilité à les mettre dans les conditions.

Au-delà du discours et des mots, la présence physique sur le champ des opérations du président de la République traduit une ‘’empathie’’ à l’endroit des populations et des forces, ce qui est de nature à impulser une dynamique positive dans la sécurisation de la zone.

L’opération ‘’retournés’’ a aussi concerné la région de Tillabéri, Ouest en proie aux violences des mouvements se réclamant de djihadisme.

Plus de 2000 personnes du canton d’Anzourou sous bonne escorte des forces de sécurité ont regagné en juillet dernier leur terroir en vue ‘’ de bien préparer la campagne agricole ».

Le programme concerne aussi les localités de Dorbel, Bindjo, Banibangou, Ouallam, situées dans la zone dite de trois frontières (Mali, Burkina et Niger).

Un autre dossier brûlant au plan sécuritaire auquel les nouvelles autorités se sont attaquées concerne la dégradation du climat sécuritaire le long de la frontière avec le Nigéria dans la zone de Maradi. Il s’agit d’un phénomène d’enlèvements, de razzias et des attaques des localités alimentant l’économie criminelle qui crée le désarroi des populations frontalières. Plus de 20.000 nigérians ont fui pour s’installer dans des localités de la zone de Maradi, ce qui est source de représailles et de pression sur les ressources et infrastructures locales.

Le gouvernement nigérien a déployé des forces de sécurité dans cette partie du pays en renforçant leur potentiel, cela a favorisé la neutralisation des bandits écumant le long des frontières. Reste que la solution à ce phénomène demande la mutualisation des efforts avec le Nigeria voisin, font savoir les officiels de Niamey.

Pour marquer sa détermination sur ce sujet, le président Bazoum a réservé sa 2ème sortie à la région de Maradi en début août pour un déplacement axé sur la question sécuritaire.

On constate une cohérence dans le discours et les actions des nouvelles autorités nigériennes qui ont placé leur mandat sous le sceau de la sécurité qui est l’alpha et l’oméga de toute œuvre de développement.

Dans son programme, le Gouvernement promet de poursuivre au cours des prochaines années, les efforts déjà entrepris en matière de sécurité des personnes et des biens, et de défense de l’intégrité du territoire avec le maintien de l’effort financier à 17% en moyenne annuelle, est-il énoncé dans le document.

Il s’engage à poursuivre ‘’ le renforcement des capacités opérationnelles de nos FDS par un maillage du territoire plus dense, avec en dernier acte l’achat d’armes sophistiquées lors de son voyage en Turquie, le renforcement des effectifs ainsi que la création et la formation des unités spéciales dans différents corps’’, a indiqué Mahamadou Ouhoumoudou, notant que le système de gouvernance sécuritaire sera amélioré afin de concilier les impératifs de redevabilité et de secret-défense dans la gestion des ressources allouées à la sécurité.

Le programme prévoit des recrutements conséquents et des formations des FDS et leur dotation en moyens matériels et logistiques adaptés tels que les véhicules blindés et les vecteurs aériens et l’amélioration des conditions de vie à travers la construction des logements sociaux, la création d’une école des pupilles de la Nation et l’opérationnalisation du Waqf en faveur des ayant-droits des soldats tombés sur le champ d’honneur.

Depuis ces dernières années, le Niger est confronté à des violences à l’Ouest et le Nord où sont actifs des mouvements se réclamant de djihadisme, à l’Est, dans le bassin du Lac Tchad, repaire du groupe Boko Haram né au Nigeria et au Sud, le long de la frontière avec le Nigeria livré au phénomène de banditisme armé.

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