Kara, 9 nov. (ATOP) – Les travaux d’un atelier d’échanges sur le contenu du document de l’outil d’Auto-Evaluation des Performances des Communes (AEPC) se sont déroulés, le jeudi 5 novembre à Kara, à l’intention d’une quinzaine d’acteurs locaux des communes Ogou 1, Kozah 1 et Tône 1.
Cet atelier entre dans la perspective d’amélioration de la gouvernance des communes togolaises conformément à la loi n°2019-006 du 26 juin 2019 sur la décentralisation. Il a été possible grâce au Programme de Décentralisation et de la Gouvernance Locale (ProDeGol), cofinancé par l’Union Européenne (UE) et le ministère allemand de la coopération économique et du développement (le BMZ) et mis en œuvre par la GIZ.
En effet, l’identification des domaines prioritaires de la gouvernance locale par les cadres de différents ministères, de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et de la faîtière des communes a permis de choisir de manière participative et consensuelle les indicateurs pertinents sur la base desquels les mairies doivent désormais s’autoévaluer. Cette autoévaluation doit se faire en vue de la gestion rationnelle des ressources communales, de la fourniture des services publics de qualité et de l’amélioration de la transparence et de la recevabilité envers les citoyens. Les indicateurs sont contenus dans un document unique destiné à toutes les communes togolaises, intitulé, outil d’Auto-Evaluation des Performances des Communes (AEPC).
L’atelier a donc permis aux acteurs des trois communes pilotes, à savoir (Kozah1, Ogou1 et Tône1), d’amender ce document et de le pré-valider afin de disposer d’un outil final d’Auto-évaluation de la Performance des Communes (AEPC) suite. Il s’est agi de présenter le premier draft de l’outil AEPC aux acteurs de ces communes. Ce draft sera standardisé par le ministère en charge de l’Administration territoriale et mis à la disposition des communes après sa validation prochaine par les acteurs nationaux. Cette rencontre a aussi servi de cadre pour informer les participants sur l’organisation et la tenue de la formation des acteurs communaux sur l’utilisation effective de cet outil APEC pré-validé et son implémentation en fin d’année.
Au cours des travaux, les acteurs ont suivi une présentation sur les domaines et indicateurs, bases de calcul et méthodologie d’utilisation de l’outil APEC. Ceci a été suivi de débats et de travaux de groupes qui ont fait objet de présentation en plénière assortis d’amendements qui seront pris en compte pour la validation du document final au niveau national. Les participants ont également échangé sur les prochains plannings de déroulement de la formation des acteurs communaux sur l’utilisation de l’outil et sur son test dans les communes pilotes, Kozah 1, Ogou et Tône 1.
Le préfet de la Kozah, Col Bakali Hèmou Badibawu ouvrant les travaux de cet atelier, a remercié les élus locaux et les différents partenaires pour cette initiative louable qui est en adéquation avec la politique de développement à la base prônée par le chef de l’Etat et son gouvernement à travers le PND afin de permettre l’épanouissement harmonieux des couches les plus défavorisées et booster l’essor économique du pays. Il a invité les participants à s’approprier les différents modules afin de parvenir à la validation de cet outil d’auto-évaluation et de performance pour le bien de tous.
Selon le coordonnateur thématique planification du développement communal au sein du ProDeGol/GIZ, Essoham Passouri, cet atelier fait suite au constat selon lequel, les collectivités locales peinent à donner une amélioration significative des services offerts aux citoyens. « Cette mission vise à concevoir un outil simple et pratique adapté aux collectivités togolaises avec un réel portage du ministère de l’Administration Territoriale, pour d’abord une phase pilote de test dans les villes cibles, notamment Atakpamé, Kara, et Dapaong et ensuite pour une phase de standardisation et de généralisation de cet outil au niveau d’autres communes », a précisé M. Essoham Passouri. Il a ajouté qu’à terme, l’outil APEC permettra de mieux cerner les effets de renforcements de capacités des acteurs à travers l’évolution des performances des collectivités territoriales.