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Un cinéaste plaide pour la conservation de la mémoire africaine


  28 Septembre      12        Arts & Cultures (2985),

 

Salé (Maroc), 28 sept (APS) – Le cinéaste et producteur marocain Saâd Chraïbi estime que les Africains doivent impérativement témoigner de leur vécu pour contribuer à la conservation de la mémoire du continent.

Saâd Chraïbi présentait son livre intitulé ‘’Fragments de mémoire cinématographique’’ – une publication qui raconte cinquante ans de coulisses et d’histoire du cinéma marocain -, mercredi, dans le cadre de la 15e édition du Festival international du film de femmes de Salé (26 septembre-1er octobre).

Selon Chraïbi, le devoir de mémoire impose à chacun de témoigner de son époque pour les générations futures.

‘’Nous avons chacun dans son métier ou domaine la responsabilité de témoigner de l’époque à laquelle nous appartenons. Que ce soit dans le monde de l’image, qui est le nôtre, de ceux du cinéma ou du livre, de la littérature ou encore du social et de la politique’’, dit-il.

‘’Cette responsabilité nous incombe’’, a insisté le réalisateur marocain. Il regrette que la mémoire du continent soit conservée ailleurs en Europe. C’est, à son avis, un motif suffisant pour participer à la conservation des archives africaines, par le biais du livre qu’il vient de publier.

Saâd Chraïbi a dit avoir eu la motivation d’écrire ce livre en raison des difficultés qu’il a rencontrées pour trouver des archives sur la période de la présence française au Maroc, alors qu’il préparait un film sur ce sujet.

Le réalisateur n’a pu trouver ces archives ‘’ni au Maroc ni dans les pays arabes. Il a fallu que j’aille en France et en Angleterre pour avoir cette mémoire dans tous ses détails’’, a-t-il raconté.

Aussi appelle-t-il à une réappropriation de la mémoire collective africaine en estimant qu’il est ‘’impensable que cette dernière soit entre les mains d’étrangers’’.

‘’Il faut que l’on ait des banques de données à tous les niveaux pour conserver ce que nous faisons, ce qui se fait à cette époque, pour qu’un jour les générations futures aient des repères’’, plaide Chraïbi.

Les Africains, au lieu de se charger de leur mémoire, ‘’laissent le champ libre à des étrangers qui s’approprient ces archives et, plus tard, produisent des ouvrages selon leur point de vue souvent exotique et folklorique’’, dénonce-t-il.

Saâd Chraïbi évoque aussi la cherté des archives en soulignant que, pour son dernier film, il a acheté ‘’à peu près deux minutes et demi d’archives à 12.000 euros (près de 8 millions de francs CFA), ce qui est excessivement cher’’.

Avec ‘’Fragments de mémoire cinématographique’’, son livre, Chraïbi ambitionne de contribuer à la préservation de la mémoire cinématographique marocaine. L’ouvrage s’adresse essentiellement aux jeunes, selon son auteur.

Parmi les multiples thématiques qui y sont développées figure l’importance de la critique. Pour l’auteur, un film ne peut pas vivre sans la critique, et vice versa.

Saâd Chraïbi est connu pour ses nombreux films consacrés à l’histoire et à la société marocaines, à la condition de la femme dans ce pays aussi.

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