Saly-Portudal (Mbour), 14 mars (APS) – Le Sénégal est ’’en train de mettre en place un dispositif de veille précoce et de lutte » contre une éventuelle invasion acridienne, a indiqué, lundi, le directeur de la protection des végétaux (DPV), Saliou Ngom.
« Le Sénégal a une histoire avec les criquets pèlerins, puisqu’en 2003, ils avaient tout ravagé ici. Et depuis lors, nous sommes en train de mettre en place un dispositif de veille précoce et de lutte efficace pour faire face à une éventuelle invasion acridienne, en faisant dans l’anticipation », a-t-il déclaré.
M. Ngom participait à un atelier régional de mise à jour des plans de gestion nationaux et sous-régional du risque acridien, une rencontre qui se tient à Saly-Portudal, sous l’égide de la Commission de lutte contre les criquets pèlerins dans la région occidentale (CLCPRO) de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Selon le directeur de la protection des végétaux, le dispositif auquel le Sénégal est en train de travailler, est mis en œuvre de concert avec la CLCPRO.
« Aujourd’hui, en plus de ce dispositif de veille efficace, nous avons des techniciens bien formés mais aussi une diversité de pesticides qui ont été utilisés », a indiqué Aliou Ngom.
Des acquis qui ont leur importance, « surtout aujourd’hui où nous sommes en train de réactualiser ce plan stratégique qui doit être adapté par rapport au contexte de changement climatique et de nouvelles technologies modernes pour mieux assurer ce travail », a-t-il ajouté.
Dans cette perspective, les pouvoirs publics sénégalais ont fait selon lui beaucoup dans la lutte contre les ravageurs, conformément à leur engagement de faire de l’agriculture « le moteur de croissance de l’économie nationale ».
« L’année dernière, nous avons acheté un hélicoptère qui a été mis à la disposition des producteurs pour lutter contre tout ravageur dans la vallée du fleuve Sénégal. En plus de cela, l’État a mis des ressources importantes pour l’acquisition des produits nécessaires à temps réel pour faire face à l’invasion des criquets pèlerins », a souligné M. Ngom.
De même, un montant de soixante-dix milliards de francs CFA a été alloué au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural pour arriver à une « maîtrise globale » de tout ce qui est nécessaire pour accompagner l’agriculture sénégalaise, en termes d’intrants, engrais comme pesticides utilisés pour lutter contre les ravageurs.