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UN EXPERT ÉVOQUE LES ’’TRANSFORMATIONS REQUISES’’ POUR BOOSTER LE LOGEMENT SOCIAL


  3 Novembre      37        Médias (2791),

 

Thiès, 3 oct (APS) – Des transformations doivent s’opérer dans l’octroi du crédit logement, l’utilisation des matériaux locaux et la conception sénégalaise du foncier, pour que l’Etat réussisse sa

politique d’augmentation des logements sociaux, a indiqué samedi à Thiès, Malick Guèye, Directeur du relais pour le développement urbain participé d’Enda tiers monde.

Malick Guèye estime que sans transformation, les 20.000 logements par an visés dans le cadre du programme gouvernemental de construction de 100.000 logements ‘’devient une utopie’’, dès lors que l’ensemble du dispositif sénégalais n’a jusqu’ici pas permis de produire plus de 5.000 logements.

Il s’exprimait en marge d’un atelier dédié aux modalités de suivi des indicateurs locaux des objectifs de développement durable (ODD) par la société civile, à l’initiative d’Enda Rupp.

Les ODD 6 et 11, relatifs respectivement à l’accès à l’eau, à l’assainissement, à la gestion intégrée des ressources en eau, ainsi qu’aux communautés durables qui construisent les villes du monde,

étaient au menu de la réflexion.

L’une des ‘’transformations requises’’ a trait à l’accès au financement, selon M. Guèye. Pour rendre accessible le crédit logement, ‘’il faut qu’on arrête de demander aux Sénégalais d’affirmer

individuellement leur solvabilité’’, pense-t-il.

Pour lui, ni les salariés, ni les autres qui, faute de bulletin de salaire ont du mal à prouver leur solvabilité, ne sont solvables pour le logement. Il préconise que cet argent soit prêté non à un individu, mais plutôt à un collectif, à des structures financières qui ne pratiquent pas l’intérêt ou, à défaut, appliquent un intérêt est inférieur à 1%.

Les tontines, les GIE, les coopératives d’habitat, pourraient grâce au vote de nouvelles lois, devenir les interlocutrices de l’Etat concernant le crédit logement. Malick Guèye a déploré le fait que les

coopératives d’habitat qui ont ‘’épargné des milliards’’ au Sénégal ne puissent disposer d’un quelconque produit financier logement.

Le responsable évoque le modèle américain des ‘’land trust’’, sortes de coopératives qui négocient au nom de leurs membres avec les institutions officielles financières ou autres. ‘’Si la collectivité

peut négocier, il va y avoir des transformations’’, relève-t-il.

D’où l’importance de collaborer avec les collectivités territoriales pour développer des logements sur le territoire national. L’Etat est en train de changer sa planification économique et sociale dans ce sens, a-t-il dit.

L’utilisation de matériaux locaux, combinés à l’architecture traditionnelle sénégalaise, avec ses qualités bioclimatiques, permettra d’avoir un type de logement ‘’non seulement moins cher, mais

adapté aux changements climatiques’’, a-t-il noté.

Le groupe sur les matériaux locaux, un des quatre mis sur pied par le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Hygiène publique, dans sa volonté de mettre en œuvre la directive du chef de l’Etat sur le logement, a fait un ‘’excellent travail qui montre que le Sénégal est pourvu de matériaux diversifiés’’, relève l’architecte.

A Kédougou, par exemple, l’habitat local, fait de murs en blocs latéritiques avec des liants en terre et une couverture en pente, est un type d’habitat bioclimatique. Avec les services d’un architecte, ce type de construction peut offrir le confort d’un habitat moderne, avec l’accès énergie renouvelable et Internet.

Cela suppose au préalable un changement d’attitude vis-à-vis de l’utilisation de matériaux comme la terre, le tipha, le roseau. Autant d’éléments qui atténuent les effets des rayons solaires et favorisent un habitat bioclimatique. ‘’Pourquoi on se refuse à exploiter tous ces matériaux ?’’, s’est-il interrogé.

L’autre transformation tient au système foncier qu’il faudrait réformer pour ‘’collectiviser l’acquisition de la terre’’. Cela, dans un processus de sécurisation de la tenure foncière.

‘’On n’a pas besoin d’être propriétaire, on a besoin d’être sécurisé pendant 50 ans, pour que personne ne puisse venir vous demander de sortir. Ce sont des procédures administratives et de gouvernance qu’il faut mettre en place. Cela requiert aussi des transformations dans la conscience et l’état d’esprit des Sénégalais.

‘’Le Sénégal a un territoire limité. Si chaque Sénégalais qui naît depuis le début du Sénégal doit avoir un lopin de terre à son nom, on n’en aura pas assez’’, relève-t-il.

A travers leurs structures collectives, les gens pourront ’’dépenser collectivement’’ pour mettre en place des systèmes d’énergie renouvelable (solaire ou éolienne) pour améliorer leurs conditions de vie, accéder à l’éclairage et à Internet, sans avoir à payer des factures très élevées.

Il faut dans ce type de projet financer non seulement le logement, mais l’activité économique, relève-t-il. Des localités comme Diaobé, Ronq, Notto Gouye Diama, bien que n’étant pas des mégalopoles, ont une ‘’économie vivante’’ qu’il faudrait aider à structurer et en profiter pour fixer les populations sur leur territoire. Une manière d’éviter qu’elles ne viennent grossir les bidonvilles.

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