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Un médecin relève les obstacles à la lutte contre le cancer au Sénégal


  12 Février      131        Santé (15315),

 

Dakar, 11 fév (APS) – Les cancers ne sont pas bien connus au Sénégal, parce que très peu d’investissements, de recherches et de spécialistes sont dédiés à cette catégorie de maladie, a constaté l’oncologue radiothérapeute Kanta Kâ.

‘’Au Sénégal, nous ne connaissons pas nos cancers parce qu’il y a très peu de recherches. Pour connaître nos cancers, il faut des investissements. Par exemple, pour le cancer du sein, il y a très peu de spécialistes de l’anatomopathologie et très peu d’équipements pour faire de l’immunohistochimie, qui permet de distinguer les types de cancer du sein’’, a signalé M. Kâ, chef du service d’oncologie par intérim de l’hôpital Dalal Diam, à Dakar.

Il intervenait à un panel de l’association ‘’Demain Sénégal’’, sur ‘’la santé au Sénégal, l’accès aux soins, la formation et la recherche’’, samedi, à Dakar.

‘’Actuellement, nous n’avons au Sénégal que deux services publics d’oncologie radiothérapie. Un seul de ces services est fonctionnel (…) Se pose dès lors la question de l’accessibilité financière et géographique des soins anticancéreux’’, déclare-t-il.

Selon Kanta Kâ, le Sénégal n’a que 11 radiothérapeutes, des spécialistes jouant des rôles importants dans le traitement du cancer. Mais une nouvelle promotion de radiothérapeutes va sortir des écoles de formation du pays, cette année, ajoute-t-il.

Le médecin dit ne connaître que quatre spécialistes de l’oncologie médicale au Sénégal. Beaucoup de Sénégalais ont été formés en oncologie chirurgicale, en revanche, affirme-t-il, estimant que ces spécialistes sont des acteurs essentiels de la lutte contre le cancer.

‘’Le cancer ne concerne pas seulement les médecins chargés du traitement. Il y a aussi ceux qui font le diagnostic’’, précise Kanta Ka.

Il estime que ‘’c’est là qu’il faudrait accentuer les efforts en formant notamment des spécialistes de l’anatomopathologie, de la médecine nucléaire…’’

‘’Le ministère de la Santé a commencé l’installation de pôles de prise en charge des cancers dans les régions. On a même commencé à pratiquer la radiothérapie à Ziguinchor (sud)’’, signale M. Kâ.

‘’Pour améliorer le traitement des cancers, propose-t-il, il faut d’abord démocratiser la prise en charge en faisant de sorte que l’on puisse avoir à Kaolack, par exemple, les moyens de diagnostic et de thérapeutique. Il faut surtout mettre l’accent sur la prévention.’’

‘’La meilleure arme contre le cancer, c’est la prévention’’

La prévention est possible dans la mesure où les facteurs de certains cancers sont connus, souligne Kanta Kâ, rappelant que le cancer du col de l’utérus et certains cancers ORL ou du canal annal sont causés par un virus appelé HPV, dont on peut se protéger par la vaccination.

Les femmes peuvent recourir au frottis cervico-vaginal pour éviter le cancer du col de l’utérus, a-t-il rappelé.

Le tabac et l’alcool sont des facteurs de développement du cancer, ajoute l’oncologue radiothérapeute en rappelant l’importance du diagnostic précoce du cancer.

‘’Nous n’avons pas les moyens de guérir toutes nos maladies. Et les traitements sont de plus en plus coûteux. La meilleure arme contre le cancer, au Sénégal, c’est la prévention’’, conseille-t-il.

Malgré l’importance des services de médecine nucléaire dans les hôpitaux, il n’en existe qu’un seul au Sénégal, celui de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, à Dakar, rappelle son chef, le professeur Mamadou Mbodj, lors du panel.

‘’Nous sommes un outil de diagnostic et de prise en charge des cancers, des AVC, etc. Nous avons un seul bailleur (partenaire financier), l’Agence internationale de l’énergie atomique’’, signale M. Mbodj.

‘’Mais pour la maintenance des appareils, on peut bien former des techniciens au lycée Maurice-Delafosse et à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar’’, propose-t-il.

L’association ‘’Demain Sénégal’’ est une initiative de militants de la société civile, dont l’ambition, selon eux, est d’aménager ‘’un cadre de réflexion collectif et constructif, afin de voir émerger les solutions aux grands défis du sous-développement, notamment l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi des jeunes, à l’habitat et à la pauvreté’’.

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