Kinshasa, 14 février 2023 (ACP).- La problématique des infrastructures routières en République démocratique du Congo a été expliquée, mardi, par le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics (ITP), Alexis Gisaro, au cours du briefing du gouvernement, sous la modération du ministre de la Communication, Patrick Muyaya.
« Le gouvernement a mis en place un programme ambitieux dont l’intérêt le plus grand est surtout la problématique des infrastructures routières, vue sous les volets de la voirie, des routes et de la lutte contre les érosions et d’autres projets spécifiques », a relevé le titulaire du secteur des infrastructures et des travaux publics.
S’agissant de la voirie, le ministre d’Etat a fait savoir que « les routes en milieu urbain sont gérées par l’Office des voiries et drainage (OVD), avec les ressources financières provenant du Trésor public, le partenariat public-privé », précisant que pour la ville de Kinshasa, un programme spécifique de réhabilitation des infrastructures a été mis en place pour lutter contre les embouteillages en vue de rendre fluide le trafic dans la capitale.
La commission ad hoc mise en place a identifié les causes des embouteillages à Kinshasa, à savoir notamment : l’état d’impraticabilité des routes et le comportement des différents usagers de la route. Ainsi, dans le cadre de l’opération « Zéro Trou à Kinshasa », quarante-deux (42) artères urbaines ont été retenues dans une première phase, selon les moyens alloués par le Trésor public soit 32 millions USD, pour la réhabilitation de la voirie revêtue. Celles-ci représentent une longueur de 86 km, soit 12% de 697 km sur l’ensemble du réseau évalué à 3.600 km pour la ville de Kinshasa.
Le ministre d’Etat Gisaro a fait savoir que la première phase de l’opération « Kinshasa Zéro Trou » est complètement achevée, tandis que la deuxième phase est exécutée à 40%, avant d’ajouter qu’un autre « programme important est celui du désenclavement de Camp Luka, partant de la commune de Kintambo jusqu’à celle de Selembao grâce à un pont de 200 m au quartier Lubudi ».
Abordant la question du programme pilote « Tshilejelu », il a déclaré que celui-ci concernait la ville de Kinshasa (40 km) et l’espace Kasaï mais, dans ce dernier cas, le contrat signé avec l’entreprise CREG a été résilié pour non-respect des clauses, principalement le délai de livraison.
S’agissant de l’ensemble du réseau routier du pays, soit 58.900 km qui concernent les routes nationales et commerciales, Alexis Gisaro a soutenu que le gouvernement a opté pour une politique de maintenance de l’état de praticabilité de ce réseau.
Quant à la lutte contre les érosions, il a affirmé que cette question est sujette à réflexion suite aux causes liées à ce phénomène qui englobe plusieurs secteurs : foncier, urbanistiques avec les constructions anarchiques, le non-respect des ouvrages d’assainissement, etc. « Cette lutte anti érosive est préoccupante pour le gouvernement parce qu’elle nécessite des moyens colossaux », a-t-il dit.
En ce qui concerne les préparatifs des Jeux de la Francophonie, le ministre d’Etat a affirmé qu’ils sont déjà à 57% du niveau d’exécution et que, dans un délai de deux mois, les infrastructures peuvent être mises à la disposition du Comité d’organisation des Jeux qui se tiendront au mois d’août prochain.
