Dakar, 24 juin (APS) – Les résultats d’un programme de structuration du Plan Sénégal émergent (PSE/vert) mis en place il y a 5 semaines sous forme de ’’Lab’’ se sont révélés « satisfaisants », a déclaré, vendredi, à Dakar, le ministre Abdou Karim Fofana, en charge de la mise en œuvre de ce cadre des politiques publiques au Sénégal.
Les résultats définitifs de ces travaux ont été présentés, vendredi, par les divers intervenants sur ce programme en vue du lancement de la deuxième phase.
En conclave depuis 5 semaines, les participants étaient appelés à réfléchir sur la structuration du Plan Sénégal émergent vert.
« Je magnifie l’état d’esprit positif, constructif dans lequel les travaux se sont déroulés. Je salue votre engagement constant et votre abnégation tout au long du déroulement des sessions de ce long processus », a déclaré le ministre.
Cette persévérance « a valu aujourd’hui, d’aboutir à des résultats de haute facture. Mes équipes m’ont régulièrement rendu compte de l’abnégation dont vous avez fait montre tout au long de ces 5 semaines pour ce réaliste produit fini », s’est-il réjoui.
A l’issue de ce conclave, une dizaine de réformes prioritaires sont à opérationnaliser. « Pour chacune d’elles, a indiqué le ministre en charge du PSE, c’est avec satisfaction que j’ai noté le niveau d’approfondissement de vos réflexions notamment avec l’indication du coût et de la feuille de route pour chaque réforme ».
Neuf projets publics ont été retenus pour un besoin de financement estimé à près de 119 milliards de francs CFA, ainsi que 16 projets privés et communautaires, structurés pour des investissements estimés à 90 milliards de francs CFA. Il s’y ajoute 4 projets du partenariat technique et financier pour un montant de 31 milliards de francs CFA.
En outre, il a été retenu « un dispositif de gouvernance recommandé pour le pilotage et la mise en œuvre réussie du PSE/vert avec une place importante accordée au renforcement de capacités des entités de mise en œuvre que sont les ministères sectoriels, le secteur privé et les collectivités territoriales ».
Toutefois, trois défis identifiés pour ce programme sont à relever dans les 100 premiers jours de la mise en œuvre du PSE/vert.
Il s’agit de la mise en place de la « Delivery Unit », sorte de secrétariat exécutif du PSE /vert.
« Le gouvernement appréciera l’opportunité, mais il est nécessaire d’avoir une +Delivery Unit+ », a estimé le ministre.
A cela s’ajoute la mise en place de fonds de démarrage des activités, le recrutement de personnels de ce secrétariat exécutif, la mise à disposition de ressources nécessaires pour l’opérationnalisation du plan d’urgence du Fonds national d’appui au financement vert.
Un autre point concerne la dotation, au moins pour la première année, des entités de mise en œuvre du PSE/vert en ressources financières pour l’opérationnalisation des réformes.
A cet égard, il a assuré de la « disponibilité totale » du Bureau opérationnel de suivi (BOS) du PSE à accompagner la mise en œuvre de cette « Delivery Unit », appelée secrétariat exécutif, en raison de son « importance capitale » pour la réussite de l’opérationnalisation de ce PSE/vert.
Le BOS, a-t-il fait savoir, dispose de l’expertise et l’expérience nécessaires pour transférer ces outils, méthodes et procédures, en termes de gestion et suivi-évaluation de réformes auprès dudit secrétariat.
« Nous lançons un appel aux partenaires techniques et financiers pour soutenir la mise en place et le fonctionnement de ce dispositif et garantir ainsi l’atteinte des résultats attendus aux différents niveaux », a souhaité Abdou Karim Fofana.
