Dakar, 12 jan (APS) – Le directeur des Etablissements publics de santé, Dr Ousmane Dia, a déploré jeudi, le manque d’expertise dans le domaine de la médecine physique au Sénégal, annonçant un projet d’ouverture d’une école des métiers de rééducation et de réadaptation en vue de réinscrire le Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO) dans la pyramide sanitaire.
« Le Sénégal souffre en expertise dans le domaine de la médecine physique. Il va falloir que nous réfléchissions avec l’ouverture d’une école de rééducation et de réadaptation pour optimiser les ressources humaines afin d’arriver à réinscrire le CNAO dans la pyramide sanitaire’’, a-t-il dit.
Intervenant à la cérémonie de présentation du nouveau logo du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO), Dr Dia a évoqué “ des problèmes lombaires” et de prise en charge auxquels beaucoup de Sénégalais sont confrontés actuellement.
“Les personnes qui sont victimes d’accidents ou d’Avc ou les opérés au niveau des hôpitaux, ont envie d’être pris en charge”, a-t-il ajouté.
“Nous avons un projet où il est prévu de mettre en place une école des métiers de la rééducation et de la réadaptation. Et le Sénégal en a besoin pour résoudre les besoins en rééducation et réadaptation”, a fait savoir Djibril Bèye, le directeur du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO).
M. Bèye a aussi signalé “un déficit de ressources humaines” en matière de rééducation et de réadaptation.
“Il y a une pénurie mondiale de kinésithérapeutes, des podologues qui sont des spécialités très importantes. Mais nous sommes en train de redresser la barre, parce que nous sommes appuyés par les autorités”, a-t-il assuré.
‘’Les protèges importés coûtent chers pour nos patients et nous sommes en train de travailler pour la valorisation du protège local accessible à toutes les populations”, a t-il souligné.
Les patients ‘’attendaient presque 45 jours avant d’être pris en charge. Nous avons réduit ce temps d’attente en une semaine », a t-il dit, précisant que le centre ne fait pas que l’appareillage et la rééducation et que les enfants victimes de malformation sont aussi pris en charge.
Selon lui, “si l’hôpital de Kaffrine a pu résoudre l’équation du nombre de victimes du dernier accident à Sikilo en deux ou trois jours, c’est grâce à des infrastructures de nouvelle génération mais aussi à des ressources humaines de qualité”.
