Kinshasa, 1er décembre 2022 (ACP).- Une campagne de solidarité « Téléthon pour l’amour » sera organisée le 5 décembre 2022, au studio Mama Angebi de la RTNC, par le ministère des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale.
« Notre pays traverse une période dramatique marquée par le déplacement massif des populations avec 5.600.000 déplacés dont 1.600.000 pour Ituri et 1.800.000 pour Nord-Kivu et le Grand Bandundu avec pour conséquences : les parents, les enfants et les femmes en errance, le manque d’abris, de nourriture, de l’eau, des soins de santé… », a relevé Modeste Mutinga au cours du briefing du gouvernement co-animé avec ses collègues Patrick Muyaya (Communication et médias) et Fabrice Puela (Droits humains).
« Cette situation est plus que dramatique que le Président de la République a lancé un appel à l’élan de solidarité nationale en faveur de ces compatriotes. Ce qui explique l’organisation de ce « Téléthon » qui est une réponse en faveur de cette population sans espoir », a-t-il ajouté.
« Les besoins humanitaires sont immenses », a-t-il précisé, car les attentes sont multiformes, aussi bien au niveau psychologique, matériel, etc. Une action, selon Modeste Mutinga, et cette campagne sera une véritable réponse de générosité mise à disposition à la caisse de la solidarité nationale. Notre entente est énorme vu l’immensité des massacres commis. Nous appelons à la sensibilité de la population », a-t-il conclu.
Une centaine de civils congolais massacrés à Kishishe par les terroristes du M23
Par ailleurs, le ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a dénoncé le massacre de plus de 100 compatriotes perpétrés par les terroristes du M23 au village Kishishe dans la chefferie de Bwisho dans le territoire de
Rutshuru, violant ainsi le cessez-le-feu obtenu au Sommet de Luanda du 23 novembre 2022. « Il y a des jeunes qui disent non, et lorsqu’ils disent non, ils sont pris pour cible : ils sont enlevés ou enrôles de force dans les rangs du M23 », a déploré le ministre de la Communication et médias.
Patrick Muyaya a, par ailleurs, rassuré du soutien en faveur des populations touchées grâce à la campagne de solidarité nationale qui sera lancée le 5 décembre 2022, avant d’annoncer le chiffre de 12.000 recrues au sein des FARDC actuellement dans les centres de formation.
Tous les crimes commis sont documentés pour raison de justice
Prenant la parole à son tour, le ministre des Droits humains, Fabrice Puela, a dénoncé la gravité des crimes commis par les terroristes du M23 en matière des droits humains. « Ce mouvement enrôle les enfants et les utilise comme boucliers humains et dans les travaux forcés », a-t-il dénoncé.
Rappelant la nécessité d’appliquer la justice transitionnelle, Fabrice Puela a rassuré que les graves massacres commis par les bourreaux, ne resteront impunis. « Il faut que les bourreaux répondent devant les cours et tribunaux. Parce que la justice classique a montré ses limites. Il faut que l’État répare. Après cette répartition, il faut des garanties », a-t-il ajouté.
Fabrice Puela a enfin promis la signature dans l’avenir d’un décret de Fonds national pour la réparation des victimes. ACP/ODM/AWA/May
Nairobi III : la plénière suspend les travaux pour validation des mandats
Kinshasa, 1er décembre 2022 (ACP).- La plénière de la troisième session du processus de Nairobi, a suspendu ses travaux momentanément jeudi, pour validation des mandats des participants, a appris jeudi l’ACP de source de la Présidence. « Il a été constaté parmi des participants, des personnes sans mandat, qualité et titre ayant obtenu des accréditations(…). Ces personnes non autrement identifiées se sont transportées jusqu’à Nairobi par des moyens non maîtrisés.
Cet arrêt momentané de travail approuvé par la plénière devrait permettre le nettoyage des listes et la validation des mandats », a affirmé la source.
« Les listes des participants, suivant les organisations (Présidence, Groupes armés, Leaders communautaires et Société Civile) étaient pourtant établies et validées plusieurs semaines avant le début des travaux », fait-on remarquer.
Des problèmes logistiques
Les travaux ont connu un moment d’arrêt, dans l’après-midi du même jour, le temps pour les émissaires du Président Félix Tshisekedi de « voir clair sur un certain nombre des choses », précise-t-on.
« L’équipe présidentielle a été intriguée par une série d’attitudes et faits de la part des équipes techniques préposées à la traduction, prise de son et autre prise de vues. Vérification faite, ce matériel appartient à une structure d’un pays voisin non concerné par les pourparlers entre Congolais », a dévoilé par ailleurs la source.
Voulant en savoir plus sur cette situation, le Mandataire spécial du Chef de l’Etat, Serge Tshibangu, « a exigé et obtenu le démantèlement de ce matériel et son remplacement par d’autres qui viendraient de Kinshasa ». Quant aux travaux qui reprendront vendredi, poursuit la source, ils se tiennent dans une ambiance très détendue.
Les groupes armés réfractaires s’exposent à l’exclusion
Les travaux en groupes et sous-groupes ont démarré, mercredi, au dialogue inter congolais en cours dans la capitale kenyane et le gouvernement congolais s’attend, à leur issue, aux actions concrètes pour ramener, une fois pour toutes, la paix dans la partie orientale du pays.
« Les réfractaires à ce processus de paix seront considérés comme des forces négatives et exclus du processus », a dit aux représentants des groupes armés l’envoyé spécial du chef de l’Etat aux pourparlers de Nairobi, Serge Tshibangu.
« Nous préférons que tout soit terminé durant ce processus de Nairobi III, parce que Nairobi IV voudra dire continuer à exposer nos populations à la souffrance causée par ces groupes armés. Nous préférons au nom de nos populations arrêter tout cette fois-ci », a-t-il ajouté.
La facilitation, assurée par le Burundi et le Kenya, a quant à elle exhorté les participants à travailler en toute conscience en commission, faisant remarquer qu’ « il n’y aura pas de nouvelles consultations contrairement à Nairobi I et Nairobi II », affirme-t-on.
Pour leur part, les Chefs d’Etats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) ont appelé, lundi, les participants à œuvrer pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC.