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UNE CAMPAGNE VIA UNE PLATEFORME NUMÉRIQUE POUR SUSCITER LE DÉBAT SUR L’AVORTEMENT MÉDICALISÉ


  19 Février      29        Société (44866),

 

Dakar, 19 fév (APS) – Une vingtaine d’organisations réunies au sein d’un comité de plaidoyer pour l’accès à l’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste annoncent avoir lancé une campagne de communication via une plateforme numérique, afin de susciter le débat sur ce sujet.

Dénommée ‘’Wuyu Wallu : l’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste sauve des vies, parlons-en !’’, la campagne va durer un mois (18 février-18 mars), affirment les organisations concernées dans un communiqué.

‘’Elle vise à donner au grand public des informations justes et à susciter le débat sur l’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste, lorsque la grossesse met en danger la santé morale et physique de la mère, ou la vie de la mère ou du fœtus’’, écrivent les membres de ce comité de pilotage appelé ‘’Task Force’’.

Ils ajoutent que cette campagne vise à ‘’favoriser une meilleure acceptation et [à] obtenir le soutien du grand public en faveur d’une nouvelle réforme sur l’avortement’’.

Il s’agit, selon le communiqué, de ‘’fournir des informations complètes sur le viol et l’inceste chez les femmes et les filles, et les impacts négatifs sur leur vie par des sources fiables permettant aux populations de mieux comprendre l’ampleur du phénomène’’.

A travers cette campagne, la ‘’Task Force’’ espère également ‘’combler les lacunes des populations en matière de connaissances sur l’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste au Sénégal, mais aussi créer une connexion entre les victimes de viol et d’inceste et les populations, afin de susciter un élan de solidarité et un mouvement de soutien envers ce groupe’’.

En raison du contexte sanitaire actuel lié au Covid-19, la campagne va combiner des actions médiatiques et digitales sur l’ensemble du territoire national, selon ses responsables.

La ‘’Task Force’’ en question, composée de 22 organisations dont l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), l’Association des juristes sénégalaises (AJS) ou l’Association des jeunes avocats sénégalais (AJAS), mène cette campagne à travers le projet ‘’Voix pour la santé’’.

Le soutien aux actions de plaidoyer sur l’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste au Sénégal est un axe prioritaire du plan d’action élaboré par ces organisations.

Depuis 2013, rappelle le communiqué, ‘’le débat sur cette question a déjà été posé par la task force sur l’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste, qui œuvre pour l’application effective du protocole de Maputo’’.

Ce protocole ratifié depuis 2004 par le Sénégal ‘’sans aucune réserve’’ oblige les signataires à ‘’protéger les droits reproductifs des femmes particulièrement, en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus’’.

La législation sénégalaise considère l’avortement provoqué à la suite d’un viol ou d’un inceste comme une infraction pénale. L’article 305 du code pénal prévoit contre ses auteurs des peines d’emprisonnement allant de six mois à trois ans et/ou des amendes de 50.000 à 1 million de francs CFA.

L’avortement médicalisé n’est autorisé que ‘’lorsque la vie de la mère est gravement menacée’’, ce qui doit être attesté par trois médecins (un médecin-résident et deux médecins consultants) dont l’un doit figurer sur la liste des experts accrédités par le gouvernement.

A cause de cette interdiction, renseigne le communiqué, de nombreuses femmes souvent issues des milieux défavorisés ont recours à l’avortement clandestin en cas de viol ou d’inceste, causant de nombreux drames, relèvent les initiateurs de la campagne.

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