BRAZZAVILLE, 1er DEC (ACI) -Le projet de loi portant création du Centre Mouebara pour l’accueil et la réhabilitation des femmes et filles victimes de violence, a été approuvé le 30 novembre à Brazzaville, par le Conseil des ministres.
Soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres par la ministre de la Promotion de la femme, de l’intégration de la femme au développement et de l’économie informelle, Mme Inès Nefer Bertille Ingani, ce projet de loi est le fruit de la mise en œuvre des engagements internationaux auxquels le Congo a souscrit, a signifié le compte rendu de ce conseil des ministre lu par le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, M. Thierry Lézin Moungalla.
Selon ce projet de loi, ce Centre Mouebara sera constitué sous forme d’établissement public administratif avec une gestion adaptée aux réalités de terrain.
Pour la ministre en charge de la promotion de la femme, le Centre d’accueil et de réhabilitation des femmes et filles victimes de violences regroupera dans un même lieu, un ensemble de services médicaux, sociaux, administratifs et juridiques, animés par des spécialistes, notamment les psychologues, les juristes, les travailleurs sociaux et les médecins.
A cette occasion, le Conseil des ministres a également adopté le projet de décret portant approbation du Plan d’action national (Pan) de mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les Femmes, Paix et Sécurité en République du Congo.
En effet, cette Résolution des Nations unies impose aux parties en conflit de respecter les droits des femmes et de soutenir leur participation aux négociations de paix et à la reconstruction post-conflit, indique-t-on.
«En 2018, notre pays qui a, hélas, connu dans son histoire politique récente des soubresauts violents, a élaboré un plan d’action national (Pan) de mise en œuvre de cette Résolution. Fruit d’une démarche multisectorielle et concertée, résultat de la tenue d’un atelier dédié, l’élaboration de ce plan d’action a impliqué des experts issus de départements ministériels concernés par la problématique, mais également les agences du système des Nations Unies, l’Union africaine, la Ceeac, l’Union européenne(Ue), la Banque mondiale(Bm), la Banque africaine de développement (Bad) et la société civile nationale», a-t-elle rappelé.
Cette démarche de concertation et de réflexion, poursuivie dans le cadre d’une réunion des ministres en charge de la promotion de la femme, a connu son point culminant avec l’adoption par la 20e Conférence ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Ceeac, tenue à Kintélé le 19 janvier 2022 en République du Congo, sous la présidence de M. Denis Sassou-N’Guesso.
Ce projet de loi sera transmis au Parlement pour examen et adoption, a-t-on noté.