Abidjan, 23 fév (AIP)- La conférence ministérielle tenue, de jeudi à samedi, à Abidjan, dans le cadre du premier forum mondial de l’OMT sur l’investissement du tourisme en Afrique préconise la création d’un fonds panafricain du tourisme.
L’annonce de la création du fonds panafricain du tourisme a été faite par le ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, à la clôture du premier forum mondial de l’OMT sur l’investissement touristique en Afrique.
L’objectif de ce fonds est de disposer d’un mécanisme d’investissement porté par les Etats africains. Il sera exclusivement dédié au secteur du tourisme en Afrique et aux acteurs régionaux indépendants et innovants, et constituerait une entité rentable pour ses Etats membres et porteuse d’une croissance du secteur durable et responsable, a spécifié M. Fofana.
Cette proposition sera donc soumise aux instances de la Commission Afrique de l’OMT (CAF) en vue d’une analyse approfondie pour adoption, à sa prochaine session qui se tiendra aux îles Seychelles du 25 au 27 mars 2020, s’est-il voulu plus précis.
En prévision de la création du fonds panafricain du tourisme, la conférence ministérielle s’est penchée sur les mesures de facilitation de l’accès aux pays africains, les mesures de renforcements de la sécurité ainsi que les mesures de facilitation et de promotion des investissements.
« Nous restons convaincus que grâce aux orientations prises dans le cadre du présent Forum, la voie est toute tracée et l’Afrique pourra, en s’appuyant sur son potentiel et ses spécificités, mettre en place les stratégies nécessaires pour accélérer le développement de l’économie touristique, très porteuse en matière de création d’emplois productifs et décents », a souligné le vice-président de la République, Daaniel Kablan Duncan.
Le tourisme constitue une part importante de la croissance économique dans les pays en développement, et en particulier pour les pays les moins avancés et d’autres pays structurellement faibles et vulnérables. Sans ce secteur, certains de ces pays affronteraient d’énormes défis dans un système commercial mondial de plus en plus hautement concurrentiel et aux évolutions rapides.
Il peut être comparé à un un iceberg dont la partie visible est constituée du voyage, de l’hébergement et des services touristiques. « En profondeur, il offre de multiples opportunités aux petites et moyennes entreprises, aux artisans, aux artistes, aux ménages, etc. Cela souligne sa contribution de ce secteur d’activité à l’inclusivité de nos économies et à la diffusion de ses effets au sein des communautés », a-t-il fait valoir.