Kolda, 25 sept (APS) – Le Projet Pole de développement de la Casamance (PPDC), qui sera clôturé fin septembre, a convenu de transférer ses infrastructures aux collectivités territoriales de la région méridionale du Sénégal, aux termes de protocoles d’accords qu’il va signer avec ces dernières.
Une rencontre réunissant les responsables du PPDC, des élus locaux et autorités administratives, s’est tenue vendredi à Kolda, en vue de matérialiser ces accords visant la pérennisation des réalisations du projet.
Le PPDC « a préparé des protocoles et engagé des discussions avec les principales parties prenantes, notamment les autorités administratives et territoriales pour garantir une gestion durable et rentable des fermes horticoles, des magasins de stockage et des mini-plateformes », a déclaré son coordinateur Youssouph Badji.
« Au terme de ce processus, il est attendu, dans chaque département, une cérémonie de signature de protocoles d’accord de transfert des infrastructures aux collectivités territoriales et des contrats de concession de gestion à des coopératives qui ont été mises en place ou des organisations de producteurs », a-t-il expliqué.
Le coordinateur du PPDC a assuré que « ce dispositif sera accompagné par les services techniques déconcentrés pour garantir l’exploitation rationnelle et durable des infrastructures ».
Il a indiqué que les rencontres arrêtées avec les différentes collectivités territoriales visent à « partager avec les parties prenantes le contenu des protocoles de transfert pour leur adoption et signature ».
Selon ses responsables, le Projet Pôle de développement de la Casamance a engagé, en 6 ans, des actions de développement dans 108 communes de la Casamance naturelle, correspondant aux régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.
Il a ainsi réhabilité « plus de 400 km » de pistes rurales pour faciliter « la libre circulation des biens et des personnes en toute saison et ainsi faciliter l’écoulement de la production ».
A l’actif du PPDC, notent ses responsables, il y a aussi l’aménagement de « près de 6.000 ha de terres », en vue de contribuer à « doper la production et la productivité rizicole ».
S’y ajoute que « 9 fermes ont été construites dans tous les départements couvrant globalement plus de 100 ha pour lutter contre l’émigration clandestine et promouvoir l’emploi des jeunes et des femmes ».
En ce qui concerne les infrastructures post-récoltes, « 15 magasins de stockage d’intrants agricoles et 12 mini-plateformes de groupage des productions agricoles ont été réalisés tandis que la mise en service des installations de la première phase et la construction de la deuxième phase de la Plateforme économique intégrée de Bignona (PEIB) sont effectives », apprend-on des responsables du PPDC.
A côté de « ces réalisations phare exécutées conformément aux normes environnementales et sociales, le Projet a mis en œuvre un projet-pilote d’engagement citoyen au niveau de trois communes ». Ce qui a conduit à l’élaboration de plans de développement communautaire et au financement de 3 sous-projets dans les communes de Diégoune, Pakour et Diaroumé.
« Le principal défi » reste cependant « la pérennisation des réalisations et des acquis. C’est dans cette perspective que le transfert des infrastructures aux collectivités territoriales, sous l’égide des autorités administratives, est entamé », a indiqué le coordinateur du PPDC.
« Un long processus participatif et inclusif a été mené dont les principales étapes sont marquées, entre autres, par le choix des communes et des sites d’implantation des infrastructures, la sélection des usagers, la mise en place des outils et des organes de gouvernance, des séances de travail d’information et de partage sur les protocoles avec les parties prenantes », a rappelé Youssouph Badji.
Après l’étape de la région de Kolda, ces ateliers seront organisés dans les autres départements de la Casamance naturelle.