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VIH : LA STIGMATISATION RÉSULTE EN PARTIE DE LA MÉCONNAISSANCE DE LA MALADIE


  19 Août      55        Santé (15315),

 

Dakar, 19 août (APS) – La stigmatisation des personnes vivant avec le sida au Sénégal s’explique notamment par la méconnaissance de cette maladie, les personnes vivant avec le VIH ne présentant aucun signe apparent qui montre qu’elles sont malades, a affirmé la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.

‘’Vous pouvez les croiser sans savoir qu’elles vivent avec le VIH, contrairement aux pays où il y a beaucoup de personnes malades et où tout le monde est concerné (…)’’, a-t-elle expliqué dans un entretien accordé mercredi à l’APS. Dans ces pays, dit-elle, les personnes non infectées ont souvent dans leur entourage une ou des personnes vivant avec la maladie.

Selon elle, si la stigmatisation subsiste au Sénégal, c’est parce que les populations ne connaissent pas suffisamment le VIH et ne voient pas les personnes vivant avec le VIH.

‘’Nous avons analysé la situation du VIH au Sénégal et nous avons constaté que malgré la faible prévalence (0,3%) qui baisse, il y a des zones géographiques qui ont encore certaines vulnérabilités’’, a-t-elle déclaré.

Dans ces zones, dit-elle, la prévalence est trois ou quatre, voire cinq fois supérieure à la moyenne nationale. Il s’agit des régions du sud et du sud-est du pays (Kolda, Ziguinchor et Sédhiou), qui sont frontalières à la Gambie et à la Guinée Bissau.

‘’Nous avons essayé de comprendre l’origine des vulnérabilités dans ces régions et nous nous sommes rendu compte que le facteur le plus marquant reste le caractère transfrontalier’’, a-t-elle expliqué.

Elle précise que c’est cela qui justifie d’ailleurs la tenue d’un atelier de redynamisation de la plateforme transfrontalière pour la prise en charge du VIH (Gambie, Guinée Bissau et Sénégal). Cette rencontre a été organisée du 28 au 29 juin par le CNLS au Cap-Skirring.

La secrétaire exécutive du CNLS rappelle qu’en Afrique de l’Ouest, la Guinée Bissau est le pays qui a le plus fort taux de prévalence du VIH. Selon elle, dans les régions du pays les plus proches du Sénégal, ce taux se situe entre 6 et 8 %.

Le docteur Safiatou Thiam relève également que ‘’la Gambie a un taux de prévalence beaucoup plus élevé que le Sénégal’’. Selon elle, ‘’les régions de notre pays proches de la Gambie et de la Guinée Bissau partagent les mêmes vulnérabilités’’.

Elle expliquet que ces zones ont pour particularité d’être confrontées à la pauvreté et d’avoir en partage des habitudes sociales. Il y a aussi qu’elles abritent des marchés hebdomadaires et manquent toutes de certains services sociaux de base, en particulier dans le domaine de la santé.

Elle estime que cela augmente l’exposition et la vulnérabilité des populations qui utilisent les services en fonction notamment de leur situation géographique.

‘’Donc, nous avons pensé à combiner nos actions et nos stratégies avec ces pays et ces régions frontalières du Sénégal dans la mesure où on ne peut pas limiter le déplacement des populations (…)’’, a poursuivi la secrétaire exécutive du CNLS.

C’est ainsi qu’une plateforme de coordination transfrontalière a été créée en 2017. L’atelier tenu en juin dernier au Cap Skirring a permis de réviser le cadre de coordination qui, depuis lors, n’avait pas réellement bien fonctionné.

Le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau ayant les mêmes partenaires, il a été convenu que chaque pays prévoit une réunion du cadre de concertation afin d’en organiser une chaque année.

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