Abidjan, 22 avr (AIP) – Invités à la première édition des Journées mémorielles de la Route de l’esclavage, 25 ressortissants du peuple « Boni » de Guyane visitent, ce lundi, les villes d’Aboisso et de Grand Bassam avant de retrouver, mardi, leurs frères de Tiassalé.
« Nous nous sentons chez nous », se sont enthousiasmés les capitaines Apoyou Bruno et Constant Acoubi face à la presse en présence du tout premier député noir de Guyane, Adam Lenaïck et du sénateur Georges Patient.
« Nous sommes venus vous donner ce que nous avons et prendre ce que vous allez nous donner », a-t-il dit.
« Je suis chez moi. Je suis en parfaite osmose avec le peuple ivoirien. Nous avons une histoire commune, un destin commun », a affirmé le député Lenaïck, souhaitant une pérennisation de cette initiative, lancée par le ministère de la Culture et de la Communication, pilotée par l’écrivain Serge Bilé, établi de longue date en Guyane.
Selon Serge Bilé, les Boni de Guyane ne sont pas exclusivement d’origine ivoirienne mais une communauté de différents peuples d’Afrique occidentale qui ont constitué un groupe à côté d’autres ensembles communautaires de la pluralité des peuples du territoire d’outremer français qu’est restée la Guyane après les indépendances des pays africains.
Pendant leur séjour, les Boni Guyanais s’initieront aux us et coutumes de leurs ancêtres et visiteront la ville de Yamoussoukro.
L’artiste peintre Carlos Adaoudé fera mardi le vernissage d’une exposition des 148 symboles qui permettaient aux esclaves de protéger leurs femmes, « un art spirituel qui parle d’amour ».
Premier chanteur Boni qui a fédéré toute la Guyane autour de ses thématiques, Rickman Crew donnera un concert gratuit jeudi au Palais de la culture de Treichville.
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