Moscou, 20 mai (AMAP) La journée de jeudi de la visite de la délégation ministérielle malienne à Moscou a été marquée par la rencontre avec Maxime Markovitch, directeur du département de la coopération internationale et du développement de l’exportation des produits du Complexe agronomique auprès du ministère russe de l’Agriculture, pour des échanges qui ont porté, notamment, sur les possibilités d’approvisionnement du Mali en blé.
Avec M. Markovitch, entouré de ses collaborateurs, la délégation malienne de quatre membres du gouvernement, a eu des échanges sur les possibilités d’approvisionnement du Mali en blé. Les ministres Abdoulaye Diop (Affaires étrangères et Coopération internationale), Alousséni Sanou (Économie et Finances), Mme Dembélé Madina Sissoko (Transports et Infrastructures) et Lamine Seydou Traoré (Mines, Énergie et Eau) ont exprimé la volonté du Mali de développer les échanges commerciaux avec la Russie. À l’image de l’acquisition de matériels dans le domaine militaire, d’autres biens de consommation peuvent être obtenus par le Mali auprès de la Russie. Par exemple, le partenaire russe est, parfaitement, capable de satisfaire les besoins urgents du Mali en blé.
La diversification et le développement des échanges commerciaux ouvrira de nouvelles perspectives pour la coopération entre le Mali et la Russie. Le commerce, l’agriculture, les mines, les hydrocarbures, les médias… sont d’autres secteurs dans lesquels les deux parties pourraient développer des opportunités mutuellement avantageuses. Aujourd’hui, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est jugé insuffisant au regard de leurs relations diplomatiques aussi anciennes que cordiales.
Au cours des échanges, au deuxième jour de cette visite débutée mercredi, la partie malienne a insisté sur la disponibilité du blé à des prix compétitifs. Le partenaire russe est bien disposé à satisfaire les besoins de Bamako et dans un délai très court. La Russie est l’un des grands greniers à blé à l’échelle mondiale. Le pays fournit déjà cette céréale à 140 pays.
Après les discussions avec les ministres, les Russes ont demandé une séance de travail avec les techniciens maliens pour préciser les modalités pratiques des futures transactions.
À travers cette démarche, le gouvernement malien entend s’impliquer directement dans l’approvisionnement correct et durable en produits de consommation pour éviter les pénuries et la flambée des prix. L’approvisionnement correct du Mali en blé permet de rendre disponible la farine qui est l’intrant principal dans la fabrication du pain dont le prix est une question très sensible. La hausse incontrôlée du prix du pain qui peut être source de remous sociaux.
Envoyé spécial
B. TOURE