Harare, 18/09/2018 (MAP) – Les députés de l’opposition zimbabwéenne ont boycotté mardi le premier discours sur l’état de la nation prononcé par le président élu Emmerson Mnangagwa.
L’opposition conteste l’élection de Mnangagwa, au pouvoir depuis la chute de Robert Mugabe en novembre. Il avait été déclaré élu dès le premier tour de la présidentielle disputée le 30 juillet, avec 50,8% des suffrages.
Son principal rival Nelson Chamisa, du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a été crédité de 44,3% des voix mais dénonce depuis des fraudes et des irrégularités. La justice a rejeté son recours en annulation du scrutin mais il continue à se considérer comme le vainqueur.
Mardi, le MDC a quitté l’hémicycle pour protester contre un président « illégitime », a expliqué le porte-parole de M. Chamisa, Nkululeko Sibanda, sur son compte Twitter.
Lors de son discours devant le Parlement, Emmerson Mnangagwa, 75 ans, s’est engagé à prendre des mesures pour encourager les investissements étrangers et « assurer la croissance graduelle de tous les secteurs de l’économie ».
Le Zimbabwe, où le taux de chômage frôle les 90%, est plongé dans une profonde crise économique depuis plus d’une décennie.