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5è AG de la FAAPA: Des experts plaident en faveur d’un nouveau modèle économique de la presse


  29 Novembre      21        Media (1875),

   

Rabat, 29/11/2019 (MAP)- Une pléiade d’experts médiatiques ont souligné vendredi à Rabat la nécessité de se détacher du modèle économique « traditionnel » de la presse et d’inventer l’avenir à travers un nouveau modèle et une conception qui donnent au consommateur de l’information un choix vaste.

Lors d’un séminaire organisé sous le thème « Le modèle historique et unique de l’agence de presse est mort, inventez votre avenir », en marge de la 5ème Assemblée générale (AG) de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA), les différents intervenants ont souligné la nécessité de varier les supports de communication pour toucher un large public et de former et de diversifier la production et les moyens de diffusion, entre autres.

De l’avis de M. Bernard Mantele, expert en médias congolais, l’Agence doit s’adapter d’une part à la demande de tous ses clients, anciens et nouveaux et d’autre part au changement des usages dans le secteur de la presse.

« Le modèle traditionnel de l’agence, à savoir la production de contenus pour la presse, doit s’adapter aux nouveaux supports. Il convient donc d’investir dans le développement et la gouvernance de l’agence », a-t-il indiqué, ajoutant que pour investir, « nous devons mener des réflexions sur les évolutions des médias et leurs impacts sur le modèle de l’agence de presse, les besoins de financement et la gouvernance ».

Le modèle « classique » de l’économie des agences de presse, a poursuivi l’expert, est aujourd’hui remis en question du fait du développement de l’information sur internet et des télévisions d’information en continu, relevant l’impératif de donner naissance à un nouveau modèle dans un monde concurrentiel où l’internet a favorisé le développement des blogs, des réseaux sociaux et d’autres supports permettant à chacun de se connecter pour y diffuser des textes, des sons et des images.

« L’ère de l’instantanéité et de l’immédiateté impose une autre posture », a déclaré, de son côté, M. Samba Kone, président directeur général de Sud-Actions Médias, affirmant que l’avenir des agences de presse se conjugue dans un mixe de passé et du présent, puisqu’elles doivent continuer à fonder leurs actions sur ce qui fait leurs spécificités par le respect scrupuleux des règles professionnelles.

« L’agence devra être à même d’éclairer les faits en les expliquant, à détailler les enjeux induits par les faits, à donner des coups de projecteurs sur des situations particulières, tout en permettant aux chaines de télévision et de radio d’aménager leurs programmes et de donner les premières informations à chaud, aux journaux à partir des matières mises à disposition, d’étayer leurs analyses, aux sites web d’information d’attirer davantage l’audience et aux réseaux sociaux de susciter des commentaires sur l’actualité », a-t-il fait observer.

L’expert de la Côte d’Ivoire a, dans ce sens, indiqué que, tout en observant de façon rigoureuse leurs fondamentaux, les agences de presse doivent sans cesse d’adapter, disposer de capacités techniques et humaines en vue de répondre aux attentes de leurs clients.

« Outre les traditionnelles dépêches, matière brute et produit d’entrée aujourd’hui et de plus en plus, l’avenir des agences de presse s’écrit en produits caractérisés par des sujets complets, des magazines. Cet avenir entamé depuis s’écrit également par le développement de nouvelles thématiques, la production d’images et de vidéos, l’utilisation de ces nouvelles sources, ces espaces de socialisation que constituent les réseaux sociaux », a-t-il dit.

Pour sa part, David Sallinen, expert en stratégie de contenus et ingénierie éditoriale a, quant à lui, indiqué qu’une agence de presse comme tout média, pour exister, doit faire en sorte d’être dans le viseur du public. « Il faudra alors garder la crédibilité et la confiance du public surtout la nouvelle génération », a-t-il expliqué.

Après avoir mis l’accent sur l’importance du concept de l’économie de partage, il s’est attardé sur la stratégie du contenu et de la nécessité d’adapter les contenus aux formats, soulignant que les rédactions doivent placer la finalité du contenu au cœur de leur réflexion.

« La vraie finalité de la stratégie digitale, c’est de se demander en quoi le contenu va aider le lecteur à améliorer sa vie et comprendre les enjeux de son environnement », a insisté l’expert français.

Présentant une communication intitulée « Quel modèle économique pour la presse aujourd’hui: la presse papier est-elle condamné à disparaître? », le fondateur de SAPRESS et président directeur général de Promo-Presse, Mohamed Berrada a souligné que le modèle économique de la presse se trouve au sein du nouveau modèle recherché pour les nouvelles sociétés, leurs caprices et leurs exigences.

« Il n’y a pas que la presse qui se cherche un nouveau modèle », a-t-il précisé, ajoutant que cette nouvelle vision est imposée pour la réadaptation de tous les secteurs d’activité à l’évolution des besoins réels des citoyens partout dans le monde.

M. Berrada a, à cet égard, indiqué que si la presse écrite change de support pour abandonner progressivement le papier et emprunter la voie moderne du numérique, « nos agences de presse sont elles aussi amenées à rechercher un nouveau positionnement qui tranche totalement avec les définitions de fonctions antérieurs.

Il a, par ailleurs, salué les progrès concrètement réalisés par l’Agence marocaine de presse (MAP) et qui font d’elle un véritable levier de développement et un outil qui évolue fidèlement pour répondre aux besoins modernes, réels, et constamment actualisés de ses clients.

« L’agence d’aujourd’hui, doit informer certes, mais elle doit aussi satisfaire la demande de ses clients en leur proposant une multitude de services conformes aux besoins spécifiques de leurs catégories professionnelles respectives », a expliqué l’expert marocain, notant que le nouveau modèle économique, celui du journal, de la presse et de tous les moyens de communication est celui qui s’inscrit dans la lignée des besoins du lecteur, du client, de l’utilisateur d’aujourd’hui qui est bien différent de celui d’hier.

Les différents intervenants ont également mis l’accent sur la nécessité pour les agences de presse africaines de développer une stratégie commune et de mettre en place des partenariats stratégiques dans les domaines d’intérêt commun, afin de faire face à la prolifération des fake news.

Basée au Maroc, la FAAPA constitue une plateforme professionnelle pour promouvoir l’échange d’expériences, des informations et produits multimédias, ainsi que l’échange d’idées et de réflexions sur l’avenir des agences de presse africaines et sur le rôle qu’elles doivent jouer au 21ème siècle dans leurs diversités et leurs spécificités respectives.

La FAAPA a notamment pour objectifs d’asseoir un partenariat stratégique et de développer des relations professionnelles entre les agences de presse membres, outre la contribution à consolider la libre circulation de l’information, ainsi que le renforcement de la coopération et de la coordination au niveau des forums régionaux et internationaux.

5è AG de la FAAPA: Des experts plaident en faveur d’un nouveau modèle économique de la presse


  29 Novembre      20        Media (1875),

   

Rabat, 29/11/2019 (MAP)- Une pléiade d’experts médiatiques ont souligné vendredi à Rabat la nécessité de se détacher du modèle économique « traditionnel » de la presse et d’inventer l’avenir à travers un nouveau modèle et une conception qui donnent au consommateur de l’information un choix vaste.

Lors d’un séminaire organisé sous le thème « Le modèle historique et unique de l’agence de presse est mort, inventez votre avenir », en marge de la 5ème Assemblée générale (AG) de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA), les différents intervenants ont souligné la nécessité de varier les supports de communication pour toucher un large public et de former et de diversifier la production et les moyens de diffusion, entre autres.

De l’avis de M. Bernard Mantele, expert en médias congolais, l’Agence doit s’adapter d’une part à la demande de tous ses clients, anciens et nouveaux et d’autre part au changement des usages dans le secteur de la presse.

« Le modèle traditionnel de l’agence, à savoir la production de contenus pour la presse, doit s’adapter aux nouveaux supports. Il convient donc d’investir dans le développement et la gouvernance de l’agence », a-t-il indiqué, ajoutant que pour investir, « nous devons mener des réflexions sur les évolutions des médias et leurs impacts sur le modèle de l’agence de presse, les besoins de financement et la gouvernance ».

Le modèle « classique » de l’économie des agences de presse, a poursuivi l’expert, est aujourd’hui remis en question du fait du développement de l’information sur internet et des télévisions d’information en continu, relevant l’impératif de donner naissance à un nouveau modèle dans un monde concurrentiel où l’internet a favorisé le développement des blogs, des réseaux sociaux et d’autres supports permettant à chacun de se connecter pour y diffuser des textes, des sons et des images.

« L’ère de l’instantanéité et de l’immédiateté impose une autre posture », a déclaré, de son côté, M. Samba Kone, président directeur général de Sud-Actions Médias, affirmant que l’avenir des agences de presse se conjugue dans un mixe de passé et du présent, puisqu’elles doivent continuer à fonder leurs actions sur ce qui fait leurs spécificités par le respect scrupuleux des règles professionnelles.

« L’agence devra être à même d’éclairer les faits en les expliquant, à détailler les enjeux induits par les faits, à donner des coups de projecteurs sur des situations particulières, tout en permettant aux chaines de télévision et de radio d’aménager leurs programmes et de donner les premières informations à chaud, aux journaux à partir des matières mises à disposition, d’étayer leurs analyses, aux sites web d’information d’attirer davantage l’audience et aux réseaux sociaux de susciter des commentaires sur l’actualité », a-t-il fait observer.

L’expert de la Côte d’Ivoire a, dans ce sens, indiqué que, tout en observant de façon rigoureuse leurs fondamentaux, les agences de presse doivent sans cesse d’adapter, disposer de capacités techniques et humaines en vue de répondre aux attentes de leurs clients.

« Outre les traditionnelles dépêches, matière brute et produit d’entrée aujourd’hui et de plus en plus, l’avenir des agences de presse s’écrit en produits caractérisés par des sujets complets, des magazines. Cet avenir entamé depuis s’écrit également par le développement de nouvelles thématiques, la production d’images et de vidéos, l’utilisation de ces nouvelles sources, ces espaces de socialisation que constituent les réseaux sociaux », a-t-il dit.

Pour sa part, David Sallinen, expert en stratégie de contenus et ingénierie éditoriale a, quant à lui, indiqué qu’une agence de presse comme tout média, pour exister, doit faire en sorte d’être dans le viseur du public. « Il faudra alors garder la crédibilité et la confiance du public surtout la nouvelle génération », a-t-il expliqué.

Après avoir mis l’accent sur l’importance du concept de l’économie de partage, il s’est attardé sur la stratégie du contenu et de la nécessité d’adapter les contenus aux formats, soulignant que les rédactions doivent placer la finalité du contenu au cœur de leur réflexion.

« La vraie finalité de la stratégie digitale, c’est de se demander en quoi le contenu va aider le lecteur à améliorer sa vie et comprendre les enjeux de son environnement », a insisté l’expert français.

Présentant une communication intitulée « Quel modèle économique pour la presse aujourd’hui: la presse papier est-elle condamné à disparaître? », le fondateur de SAPRESS et président directeur général de Promo-Presse, Mohamed Berrada a souligné que le modèle économique de la presse se trouve au sein du nouveau modèle recherché pour les nouvelles sociétés, leurs caprices et leurs exigences.

« Il n’y a pas que la presse qui se cherche un nouveau modèle », a-t-il précisé, ajoutant que cette nouvelle vision est imposée pour la réadaptation de tous les secteurs d’activité à l’évolution des besoins réels des citoyens partout dans le monde.

M. Berrada a, à cet égard, indiqué que si la presse écrite change de support pour abandonner progressivement le papier et emprunter la voie moderne du numérique, « nos agences de presse sont elles aussi amenées à rechercher un nouveau positionnement qui tranche totalement avec les définitions de fonctions antérieurs.

Il a, par ailleurs, salué les progrès concrètement réalisés par l’Agence marocaine de presse (MAP) et qui font d’elle un véritable levier de développement et un outil qui évolue fidèlement pour répondre aux besoins modernes, réels, et constamment actualisés de ses clients.

« L’agence d’aujourd’hui, doit informer certes, mais elle doit aussi satisfaire la demande de ses clients en leur proposant une multitude de services conformes aux besoins spécifiques de leurs catégories professionnelles respectives », a expliqué l’expert marocain, notant que le nouveau modèle économique, celui du journal, de la presse et de tous les moyens de communication est celui qui s’inscrit dans la lignée des besoins du lecteur, du client, de l’utilisateur d’aujourd’hui qui est bien différent de celui d’hier.

Les différents intervenants ont également mis l’accent sur la nécessité pour les agences de presse africaines de développer une stratégie commune et de mettre en place des partenariats stratégiques dans les domaines d’intérêt commun, afin de faire face à la prolifération des fake news.

Basée au Maroc, la FAAPA constitue une plateforme professionnelle pour promouvoir l’échange d’expériences, des informations et produits multimédias, ainsi que l’échange d’idées et de réflexions sur l’avenir des agences de presse africaines et sur le rôle qu’elles doivent jouer au 21ème siècle dans leurs diversités et leurs spécificités respectives.

La FAAPA a notamment pour objectifs d’asseoir un partenariat stratégique et de développer des relations professionnelles entre les agences de presse membres, outre la contribution à consolider la libre circulation de l’information, ainsi que le renforcement de la coopération et de la coordination au niveau des forums régionaux et internationaux.

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