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Niger: Dirkou, ville étape sur la route de migration paie les frais des mesures anti-migratoire

Agadez, 18 mars (ANP) – La localité de Dirkou située à 600 km d’Agadez dans les confins du Ténéré, une ville étape sur la route de la migration avait connu son âge…d’or avec les vagues massives des ressortissants ouest africains qui rêvaient de l’Europe.
La ville accueillait tous ceux qui transitaient et les  »naufragés du désert », ces voyageurs en panne de provisions qui y élisaient domicile d’adonnant aux métiers de circonstance.
Toutes choses qui donnait à cette commune 15.000 habitants les allures d’une cité grouillante et prospère : la ville était un carrefour, un caravansérail, un important centre d’échanges entre le nord et le sud, un  »pétit Dubai » du sahara.
Avant la crise libyenne la petite palmeraie de Dirkou était un point de transbordement des marchandises d’un commerce transfrontalier prospère. On y rencontrait assez de nationalités africaines venues faire fortune dans cette partie du Niger .Quand on vient des falaises d’Achégour, la première image qu’offre Dirkou c’est ce bordj d’un blanc éclatant aux murs crénelés, un drapeau qui flotte au vent au sein de la Zone de défense N°8 des Forces armées nigériennes .L’élan vers le modernisme n’a pas détruit l’image architecturale de  »Garin-Kanwa », cette partie de la ville où s’étendent des maisons construites en briquettes de natron. Aujourd’hui suite à la crise libyenne, et le ralentissement des flux migratoire avec la loi anti migratoire et le renforcement des patrouilles, toutes les activités sont en berne : Plusieurs jeunes qui vivaient du transport sont aujourd’hui sur la paille et des nombreux commerces alimentés par les trafics sont presque à l’arrêt, les taxes locales alimentant la municipalité se sont taries…
Des mesures d’atténuation envisagées avec l’appui de certains partenaires sont loin des attentes.
Dirkou n’a que de bons vieux souvenirs que la commune et les populations conservent comme des trophées. C’est dans cette partie du département de Bilma que des ministres, élus nationaux et étrangers, chefs traditionnels, leaders religieux, cadres techniques, responsables des FDS, participants du Tchad et de la Libye se sont réunie en février dernier pour partager l’expérience et la richesse de l’ONG Hed-Tamat en matière de culture de Paix rien que de paix et de tout ce qui contribue à la paix et à sa consolidation au Niger tout comme chez de ses voisins.