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«Il faut que nous déclarions l’Ozigo, le Moabi et le Kévazingo interdites à la vente» (Guy-Bertrand Mapangou)

Libreville, 03 Avril (AGP) – En réunissant les acteurs concernés par la problématique des essences, le ministre des Forêts et de l’Environnement chargé du Plan Climat, Guy-Bertrand Mapangou, a annoncé le mardi 02 avril à Libreville, la volonté de son département ministériel de porter à l’intention des hautes autorités l’arrêt de l’exploitation de l’Ozigo, du Moabi et du Kevazingo.

«Nous allons dans un premier temps prendre des textes qui vont maintenant réguler et interdire définitivement l’exploitation de l’Ozigo, du Moabi et du Kévazingo en République gabonaise. Il faut que nous déclarions maintenant ces essences, patrimoines du peuple gabonais, donc inaliénables et interdites à la vente», a déclaré le ministre des Forêts, Guy-Bertrand Mapangou, à l’issue de la rencontre avec les acteurs du secteur forestier.

L’objectif poursuivi par le Chef du département en charge des forêts, est de veiller à l’image du Gabon sur le marché international du bois, qui risquerait d’être ternie suite à une enquête faite par des ONG, étrangères, singulièrement l’Ong Britannique Environnemental investigation agency (EIA).

Un rapport qui indiquerait que les malversations commises par les sociétés forestières, à l’exemple de Sino Congo Forêt (Sicofor), seraient couvertes par des personnalités administratives et politiques, en contrepartie de pots-de-vin.

Des accusations, dont le gouvernement gabonais, par l’entremise de son ministère des forêts, s’est attelé à rejeter.

«Le gouvernement gabonais rejette ces accusations et tentative maladroite des auteurs de l’enquête menée, visant à discréditer le Gabon à partir d’actes isolés qu’aurait commis un opérateur privé. Dans tous les cas, le gouvernement se réserve le droit de poursuivre les auteurs de tous ces actes répréhensibles, dès que la lumière sera faite»

M. Mapangou a souligné par ailleurs qu’une évaluation sur le stock de bois, a permis de découvrir 18.000 cubes de grumes coupés illégalement par des détenteurs des permis forestiers, ainsi que de stocks de kevazingo.

Revenant sur la question du Kevazingo, le ministre des Forêts a rappelé l’amalgame qui s’est installée auprès des opérateurs, dans l’application des textes y relatifs dont les hautes autorités gabonaises vont s’atteler à combler les vides constatés.

En effet, le texte interdisant l’exploitation du Kevazingo ne contenait pas des dispositions abrogeant les précédentes qui autorisaient une exploitation imposant la troisième transformation dudit produit.