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11 % DES CAS D’HÉMOPHILIE DÉTECTÉS VIVENT À THIÈS (MÉDECIN)

Thiès, 17 avr (APS) – La région de Thiès compte 27 cas identifiés de
malades d’hémophilie sur les 239 détectés à travers le pays, soit 11%,
a indiqué mercredi, dans la Capitale du rail, le Professeur Saliou
Diop, directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).

Le Professeur Diop s’exprimait lors de la célébration de la Journée
mondiale de lutte contre l’hémophilie, au conseil départemental de
Thiès. Selon lui, sur l’estimation de 1500 à 1600 patients de cette
maladie du sang dans le pays, seuls 239 figurent sur le registre,
parmi lesquels 27 sont à Thiès.

Cette situation, indique-t-il signifie que ‘’beaucoup de personnes
vivent avec cette maladie handicapante, sans être diagnostiquées.’’

L’hémophilie est une maladie génétique héréditaire qui affecte la
coagulation du sang. Les hémophiles sont victimes d’hémorragie externe
ou interne, en cas de blessure.

Le traitement coûte en moyenne 2 millions de francs CFA par an et par
malade, selon le président de l’ l’Association sénégalaise des
hémophiles –(ASH), Abdoulaye Loum.

En raison de sa rareté, cette n’est pas bien connue, tandis qu’une une
bonne partie du personnel de santé n’est pas suffisamment formée pour
la diagnostiquer, a noté le professeur Diop, par ailleurs membre de la
Fédération internationale de l’hémophile et point focal du ministère
de la Santé.

Les questions de la sensibilisation et du diagnostic restent centrales
dans la prise en charge de l’hémophilie, a-t-il fait savoir.
Le thème de l’édition 2019, organisée à Thiès, de l’initiative de
l’Association sénégalaise des hémophiles, appuyée par le ministère de
la Santé et de l’Action sociale, s’intitule d’ailleurs
‘’Sensibilisation et diagnostic : première étape vers une prise en
charge adaptée’’.

Concernant la prise en charge, des biologistes, pédiatres, urgentistes
ont été formés et des facteurs de coagulations déposés à la Banque de
sang de l’hôpital régional de Thiès, pour les rendre accessibles aux
malades.

A Thiès, des efforts ont été notamment faits par la Cellule régionale
de l’ASH, afin d’identifier les adresses de tous les hémophiles
détectés, les contacts du personnel soignant.

De 30 malades suivis au CNTS en 1990, l’on est passé à 239 cas issus
de presque toutes les régions du pays, a noté Saliou Diop.

Le ministère de la santé et de l’Action sociale est en train de mettre
en œuvre un plan de lutte contre les maladies non-transmissibles, avec
un volet prévention, portant sur l’éducation et la sensibilisation et
un volet prise en charge précoce, a dit le médecin-chef de la région,
le Docteur Malick Ndiaye en présidant la rencontre.