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LE RAPPORT DE L’OFNAC SUR LE COUD RETOURNÉ À L’ENVOYEUR POUR NON-RESPECT DU PRINCIPE DE CONTRADICTION (PROCUREUR) 

Dakar, 12 juin (APS) – Le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye a annoncé mercredi que le rapport 2018 que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) avait consacré à la gestion du Centre des oeuvres universitaires de Dakar (COUD) avait été retourné à l’envoyeur pour non-respect du principe de contradiction.

’’Nous avons eu beaucoup de difficultés dans l’exploitation de ce rapport’’, a déclaré Serigne Bassirou Guèye au cours d’une conférence de presse.

Selon le magistrat, ’’ce rapport fait état d’une malversation incriminant notamment le chef du service approvisionnement du COUD autour de la somme de plus de 127 millions de FCFA’’.

Le même rapport souligne que ’’cette personne sur qui pesait ces charges a été entendue’’, ce qui n’a pas été le cas, indique le procureur, pour le directeur du COUD, sans compter que , ce dernier aujourd’hui ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, est aussi cité dans ce rapport pour un détournement de « 82 millions ou 86 millions », suivant les pages dudit rapport.

Serigne Bassirou Guèye assure que ’’le parquet ne s’est jamais arrêté à étudier les rapports qui lui sont soumis’’, mais déplore-t-il, par moments, certaines plaintes devant conduire à une autosaisine du parquet ne sont accompagnées ’’d’aucune documentation.’’

Sur un autre registre, le procureur a dit avoir effectivement reçu la plainte du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF, opposition) sur « l’affaire des 94 milliards de francs CFA’’ soulevée par Ousmane Sonko, leader de cette formation.

Dans cette affaire, le député Sonko, candidat malheureux à la dernière présidentielle sénégalaise du 24 février dernier, accuse de hauts responsables des domaines d’avoir détourné 94 milliards de francs CFA dans une affaire d’indemnisation foncière.

’’Seulement, vu que l’Assemblée nationale a ouvert une enquête parlementaire, nous jugeons nécessaire d’attendre qu’elle finisse son travail pour ne pas la gêner’’, précise le procureur.

’’L’auteur de la plainte dit avoir pris 8 mois pour faire son enquête. Nous aussi à notre niveau nous prendrons le temps qu’il faudra’’, souligne Serigne Bassirou Guèye.