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Publication à Kinshasa de la note explicative sur les droits fonciers et forestiers des femmes en RDC

Kinshasa, 23 juin 2019 (ACP).- La Coalition des femmes leaders pour l’environnement et le développement durable (CFLEDD) vient de publier à Kinshasa la note explicative sur les droits fonciers et forestiers des femmes en RDC, indique un document de cette structure remis samedi à l’ACP.

Selon la source, le consultant de cette étude, Trésor Bundjembo a retracé les grandes lignes de la note de position, complétant deux études qui ont été menées en 2016 avec l’appui de l’ONG internationale « Rights Resources Initiative (RRI)».

M. Bundjembo a relevé des évidences selon lesquelles la RDC regorge dans les domaines fonciers, des mines et des forêts des potentialités énormes dont les femmes peuvent jouir, note la même source, avant de déplorer des contraintes et la quasi absence des garanties en faveur des femmes quant à la gestion de ces ressources et à la mise de celles-ci à leur disposition.

Evoquant la reconnaissance des droits fonciers et forestiers des femmes et la Revue de la littérature sur cette question, la chargée des programmes à la «CFLEDD», Chouchouna Losale et Trésor Bundjembo ont tour à tour évoqué la quintessence des études intitulées avant de noter que l’ONG internationale « Landes » est venue en appui pour complémenter cette question et répondre aux différentes préoccupations.
La «CFLEDD» s’est mise à réfléchir pour voir comment les ressources foncières et forestières peuvent être exploitées rationnellement par la femme en s’appliquant à sa gestion sans qu’il n’y ait d’entorses ni des limites imposées par les us et coutumes, raison pour laquelle la coalition s’est lancée à mener ces études.

La note, a souligné M. Budjembo, s’articule autour de quatre points majeurs notamment la revue des obligations légales ou des instruments juridiques consacrant et garantissant l’égalité entre hommes et femmes sur les droits fonciers et forestiers des femmes. Or, a- t- il ajouté, en réalité dans la gouvernance des ressources foncières et forestières, les femmes sont victimes des inégalités, bien que la Constitution du pays ait garanti à tout citoyen congolais de jouir pleinement de ses droits sans distinction en son article 14.

Dans les différentes lois sectorielles, a- t- il rélévé, l’égalité entre homme et femme est également prise en compte bien qu’il y ait une dichotomie entre les dispositions légales du droit moderne et les dispositions coutumières.

En effet, la loi écrite prévoit des dispositions qui garantissent les droits des femmes, tandis que sur le terrain des règlementations coutumières présentent de manière spécifique et claire des restrictions en rapport avec les droits fonciers et forestiers des femmes.

La province de Mai- Ndombe où il existe deux systèmes (patriarcat et matriarcat) en est une illustration, car quelque soit le régime, la femme ne peut pas accéder à l’héritage. Cela du fait qu’elle est femme et surtout dans la perspective de son mariage futur avec un homme d’un autre clan au risque d’hypothéquer cet acquit ou de perdre ce bien au profit de son union.

Par ailleurs, le consultant a fait savoir que les femmes sont une portion importante non seulement dans la gestion des ressources mais aussi dans la commercialisation des produits de l’exploitation agricole ou de cueillette pour la suivie de leurs ménages. Si elles sont sécurisées sur le plan foncier, disposant d’un lopin de terre, elles augmenteront la productivité des produits issus de cette exploitation et à coup sûr à l’économie du pays.