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LA NOUVELLE PROGRAMMATION DE LA CAN FAIT TOUJOURS DÉBAT

Dakar, 5 juil (APS) – Des acteurs du football sénégalais interrogés sur l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), désormais à la fin des championnats, donnent des points de vue divergents, certains invoquant la cascade de blessures survenues lors de la présente édition pour déplorer la période choisie.
Pour le médecin des Lions, Abdourahmane Fédior, la « surcharge de matchs » serait la cause des nombreux cas de blessure chez les Lions.
« Les joueurs sont arrivés à la fin d’une saison éprouvante », a constaté le médecin, qui a réussi à récupérer les trois blessés absents du match contre le Kenya, Salif Sané, Youssouf Sabaly et Alfred Ndiaye.
Le sélectionneur national, Aliou Cissé, interrogé sur le sujet, lors d’une conférence de presse, jeudi, rappelle que ce sont les internationaux africains qui avaient souhaité le report de la CAN de janvier-février à la fin de la saison.
« Il y avait beaucoup de conflits entre les joueurs et les clubs, des risques pour les joueurs de perdre leur place à leur retour en club après la CAN en janvier-février », se souvient l’ancien milieu de terrain de Montpellier, du PSG (France) et de Birmingham (Angleterre).
« C’était très difficile à gérer. Mais quand on voit le nombre important de blessés et la chaleur qu’il fait actuellement en Égypte, le débat reste encore ouvert », estime Cissé, capitaine des Lions du Sénégal lors de la CAN 2002.
Les présidents de Génération Foot et de Niary Tally, des clubs de Ligue 1 sénégalaise, ont également des avis partagés sur le report de la CAN de janvier-février à juin-juillet.
Le patron de Génération Foot, Mady Touré, opte pour la tenue de la compétition africaine à la fin de la saison européenne, comme en a décidé la Confédération africaine de football (CAF) pour l’édition en cours.
Il estime toutefois que la CAN a perdu de sa splendeur et de sa qualité en s’ouvrant à 24 équipes, contre 16 pour les précédentes éditions.
« On aurait dû encore rester à 16 équipes, ce qui donne plus de compétitivité et de densité à la compétition », propose le président du club champion du Sénégal.
« Je ne suis pas contre le passage de 16 à 24 équipes. Mais si on passe à ce dernier chiffre, on doit programmer la Coupe d’Afrique des nations une fois tous les quatre ans et donner plus de poids au Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui reflète le football local », suggère Djibril Wade.
« La Confédération africaine de football doit pourvoir en moyens le CHAN en primant davantage les fédérations dont les équipes sont qualifiées, si elle veut impacter sur le football pratiqué dans nos pays », ajoute le président de Niary Tally.