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OUVERTURE À DAKAR DU 2E FORUM MONDIAL SUR LES FEMMES DANS LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Dakar, 18 juil (APS) – La constitution par les pays africains d’une
masse critique de femmes présentes dans le domaine des sciences et des
technologies est le plaidoyer en faveur duquel s’est ouverte jeudi à
Dakar la 2e édition du Forum mondial des femmes dans la recherche
scientifique, a constaté l’APS.

‘’Cet événement de grande envergure scientifique vise à promouvoir
l’implication des femmes dans la recherche et la formation de qualité
en Afrique, en plus d’être une opportunité pour briser les barrières
et renforcer l’engagement et la mise en réseau’’, a expliqué le
professeur Ndèye Coumba Kane Touré, conseillère technique au ministère
de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Intervenant à l’ouverture de la manifestation, elle a rappelé
qu’aucune nation ‘’ne saurait atteindre son développement durable sans
un système éducatif et de recherche scientifique adossé à des valeurs
humaines ».

‘’Bien qu’il existe des signes encourageants, les femmes sont encore
sous représentées dans les sciences aussi bien dans la recherche
fondamentale qu’au niveau décisionnel dans les universités », a-t-elle
souligné.

Elle a ainsi fait remarquer que 29 % seulement des chercheurs sont des
femmes, tandis que la junte féminine représente jusque-là 3% des
Nobels scientifiques et 11 % des hautes responsabilités
universitaires.

‘’Ces statistiques se retrouvent dans le contexte de notre pays où
seules 10% des chercheurs sont des femmes, a relevé Ndèye Coumba Kane
Touré.

‘’Devant ce constat, l’Afrique doit s’engager résolument dans
l’éducation et la formation des jeunes surtout des filles dans les
compétences en sciences et technologies pour assurer sa réelle
émergence, a assuré Pr Touré.

Au Sénégal, a-t-elle ajouté, plusieurs initiatives ont été prises pour
fournir aux femmes et aux filles des modèles de référence et des
mentors pour les accompagner et les soutenir dans leurs choix ».

« La science étant l’une des clés de la connaissance, les femmes pour
accéder à la connaissance et parvenir à l’égalité doivent avoir accès
à la science », a-t-elle plaidé.

La solution du défi actuel et futur du développement durable va
dépendre de la mobilisation de toutes les ressources humaines dans le
domaine de la science, dont les femmes, a déclaré la vice-présidente
de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANTS),
Yaye Kéne Gassama.

« La science ne peut pas se priver du potentiel de plus de la moitié de
la population », a-t-elle souligné.

Pour le professeur en sciences, l’égalité des genres doit être comme
un moyen déterminant pour favoriser l’excellence scientifique et
technologique.

« Catalyser les nouvelles connexions et renforcer le réseau d’acteurs
et défenseurs pour augmenter le nombre et améliorer les expériences
des femmes dans les sciences », est le thème du forum qui prend fin
vendredi.

Cette rencontre offrira une plateforme de discussion et de plaidoyer à
plus de 200 participants comprenant des dirigeants d’institutions de
recherche, des bailleurs de fonds pour la recherche, des femmes
scientifiques et d’autres parties prenantes.

Les tendances et stratégies d’augmentation du nombre de femmes et de
leurs expériences dans le domaine scientifique seront au menu des
débats.