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L’Angola appelle à un débat permanent sur le flux illicite d’armes en Afrique

Luanda, 19 juillet (Angop) – L’ambassadeur de l’Angola en Éthiopie, et représentant permanent près l?Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Francisco da Cruz, a appelé jeudi le Conseil de Paix et Sécurité de l?Union africain, à veiller à ce que la question du flux illégal d’armes sur le continent figure toujours à son ordre du jour.
Le diplomate angolais s’exprimait jeudi au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba (Éthiopie), lors d’une session d’ouverture du Conseil de Paix et Sécurité qui s’est tenu sur le thème : Le flux illicite des armes légères en Afrique.

Pour le diplomate, le commerce illicite des armes renforçait la violence, cause d’instabilité et d’insécurité des pays, pouvant mettre en cause son développement et l’État de droit, a indique le bureau de presse de l’Ambassade d’Angola en Ethiopie.
À son avis, les conflits en Afrique continuent à être encouragés par la vente illégale d’armes, alimentée par le trafic de drogues et par l’exploitation illégale des ressources minières.
‘‘Le flux des armes illicites menace le processus de la Paix et de Réconciliation nationale dans plusieurs pays du continent africain, préjudiciant ainsi la feuille de route principale de l’Union africaine sur les mesures prises pour faire taire les armes à feu d’ici 2020’’, a-t-il affirmé.
À ce propos, il a ajouté que le succès des initiatives et des efforts au niveau de l’Union africaine, pour l’éradication du commerce illicite des armes, nécessitait un engagement international fort, y compris au niveau des Nations Unies, mais surtout de la part des nations qui produisent et fournissent de telles armes.
Comme l’Angola a subi pendant environ 30 ans les effets néfastes du flux illicite d’armes, les autorités continuent très préoccupées par cette question à cause de son impact négatif sur la sécurité et la stabilité des pays, en particulier en Afrique, a-t-il précisé.
Francisco da Cruz a souligné qu’en Angola la lutte contre la prolifération et le commerce illicite des armes légères et de petit calibre était une préoccupation qui fait partie de programme du gouvernement, dans le cadre de sa politique de paix et de réconciliation nationale.
À titre d’exemple, il a rappelé qu’en avril 2008, le Gouvernement angolais avait adopté un programme d’action pour le désarmement de la population civile qui définit la stratégie de collecte d’armes à feu illicites.
Il a déclaré que le désarmement de la population civile était un préalable indispensable à la paix et à la stabilité pour tous les pays ayant vécu une situation de guerre.