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LE CODE DU TOURISME, « UNE DEMANDE SOCIALE », SELON ALIOUNE SARR

Saly-Portudal (Mbour), 5 août (APS) – Le projet de code du tourisme,
en gestation depuis plus d’un an, est devenu « une demande sociale », a
soutenu lundi, à Saly-Portudal (Mbour, ouest), Alioune Sarr, ministre
du Tourisme et des Transports aériens.

« Le code du tourisme est devenue une demande sociale. Ce qui me parait
très exact d’ailleurs, vue l’obsolescence des textes réglementant les
activités et professions touristiques, la non prise en compte de la
transition numérique et de ses effets induits », a-t-il dit au
démarrage des travaux de l’atelier de partage et de validation du
projet de loi portant « Code du tourisme ».

C’est pourquoi, a estimé M.Sarr, le projet de Code objet de cet
atelier introduit des « innovations majeures », notamment la
rationalisation des commissions administratives avec la création d’une
commission nationale unique chargée de l’encadrement des activités et
professions touristiques.

De plus, la création d’un Fonds de développement du tourisme
favorisera l’identification de sources alternatives et innovantes de
financement du Tourisme, a ajouté le ministre.

En outre, a-t-il expliqué, la réglementation des restaurants de
tourisme et agences de voyage virtuelles, la création d’une instance
de concertation et de consultation, de même que l’introduction du
droit pénal spécifique au tourisme, constituent autant d’innovations
qui montrent, à suffisance, la nécessité pour le Sénégal de disposer
d’un Code du tourisme.

Le Code rendra, « à coup sûr », les interventions des différentes
parties prenantes plus efficaces, plus harmonieuses et donc plus
durables, a fait valoir Alioune Sarr. Selon lui, il va également
favoriser l’ »éclosion d’un meilleur écosystème » et « mieux prendre en
compte les préoccupations du client en le plaçant au cœur de nos
interventions, et ce, sur toute la chaîne de valeur touristique ».

« Nous n’avons nul autre choix que l’instauration d’un cadre législatif
adéquat si nous voulons profiter des retombées réelles du tourisme
international et ainsi atteindre l’objectif de trois millions de
touristes à l’horizon 2023 et dix (10) millions en 2035, tel que visé
dans le PSE », a insisté le ministre du Tourisme.

« Donc mes attentes, aujourd’hui, et celles de tous les acteurs
d’ailleurs, c’est qu’au sortir de cet atelier, que le Sénégal puisse
disposer d’un nouvel outil de gouvernance du secteur du tourisme, et
d’un cadre actualisé de concertation, de réflexions et d’échanges
entre les acteurs étatiques et non-étatiques’’, a-t-il encore
préconisé.

Pour lui, « le Tourisme est un secteur transversal et cette
transversalité fait de lui un secteur multi-acteurs ». D’où, a-t-il
estimé, « une bonne gouvernance passant nécessairement par le dialogue
et la concertation qui doivent en constituer la règle et non
l’exception ».

« C’est d’ailleurs, du fait du caractère inclusif et participatif du
mode de gouvernance du tourisme, que le dialogue entre les différentes
parties prenantes a été institutionnalisé au Sénégal depuis 2003, par
le décret 636-2003 du 18 juillet 2003 portant création du Conseil
Sénégalais du Tourisme », a expliqué Alioune Sarr.