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Gabon : Un conseil d’administration de l’Institut Africain d’Informatique pour lui redonner ses lettres de noblesse

Libreville, 16 Novembre (AGP) – L’Institut Africain d’Informatique (IAI) a tenu son Conseil d’administration extraordinaire le vendredi 15 novembre 2019, à Libreville. Le but est de trouver des solutions pragmatiques pour sortir cet Institut de référence des difficultés multiformes auxquelles il est confronté, pour un avenir meilleur des apprenants.

Présidée par le ministre gabonais de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, par ailleurs président du Conseil d’administration, Rigobert Ikambouayat Ndéka, le Conseil d’administration extraordinaire de l’Institut africain d’informatique (IAI) s’est tenu le vendredi 15 novembre dans un hôtel de Libreville.

Au cours de cette rencontre, il a été question de débattre des différents maux d’ordre financier et académique qui minent le bon fonctionnement de cet établissement sous-régional, afin de se pencher sur la mise en œuvre des recommandations de la Commission interministérielle visant  la pérennité de l’IAI.

À l’ouverture des travaux, le président du Conseil d’administration, a martelé qu’il s’agit d’aller au-delà des intentions, en proposant des solutions pragmatiques, mais innovantes, pour relancer l’institut, dont la nécessité d’exister et de se développer est plus que d’actualité, au regard du poids historique de cette école. Mais aussi, au regard de la place prépondérante du numérique dans la croissance de l’économie mondiale, de la mutation des sociétés et des besoins des économies.

Rigobert Ikambouayat Ndéka a indiqué que la présente concertation avait pour but de décider de l’avenir de l’Institut africain d’informatique. «C’est en réalité le destin de l’Institut qui se trouve pleinement engagé, car les administrateurs que nous sommes devront essentiellement nous prononcer sur la question», a-t-il dit.

Le membre du gouvernement a par ailleurs rappelé que le devoir de mémoire pour l’acte posé par les pères fondateurs de l’IAI, «(les) oblige à relever le défi en donnant à l’IAI les outils et les moyens de sa nouvelle mission». Avant de préciser que «l’IAI doit être cet incubateur du numérique qui produit à nos pays des talents capables de concevoir des solutions innovantes pour le mieux vivre de nos populations».

Toutefois, le ministre de l’Economie numérique a déclaré que le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, conscient de la situation de l’établissement, et soucieux du devenir de cet institut qui forme des élites, a décidé de la création d’une commission interministérielle chargée d’examiner sa situation, en vue d’en proposer des pistes  de solutions. Non sans rappeler que la dette des États vis-à-vis de l’IAI se chiffrait à plus de 3,5 milliards de francs CFA au mois d’avril 2019. Il a par la suite informé de ce que les activités académiques y ont repris, et que  l’année 2018-2019 arrive à son terme dans quelques jours, pour le plus grand soulagement des étudiants. «En outre à la faveur d’un règlement des arriérés du Cameroun et la subvention du Gabon, certaines activités académiques ont été payées ainsi que quelques mois d’arriérés de salaire», a-t-il fait savoir.

Notons  que les assises ont compté la présence du ministre béninois de l’Economie, des Finances et du Budget, Jean de Dieu Bade Gbnou. Ainsi que les représentants des autres pays membres de la convention portant création de l’IAI.