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Journée africaine de la statistique: les déplacements forcés en Afrique sous les projecteurs

Rabat, 18/11/2019 (MAP)- La journée africaine de la statistique célébrée le 18 novembre a choisi cette année d’attirer l’attention sur les déplacements forcés  en Afrique causés notamment par les conflits et les violences, les changements climatiques, les catastrophes naturelles ou alors les urgences sanitaires comme l’épidémie d’Ebola, l’insécurité alimentaire et l’extrême pauvreté, l’injustice sociale et la mauvaise gouvernance.

« Tout le monde compte: des statistiques de qualité pour une meilleure gestion des déplacements forcés en Afrique », est le thème choisi pour cette année, ce qui concorde avec le thème du Sommet 2019 de l’Union Africaine qui était « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes: vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».

Ce thème a été choisi pour sensibiliser à l’importance crucial des statistiques désagrégées pour répondre au concept fondamental des objectifs de développement durable, à savoir : Ne pas faire de laissés pour compte, et plus particulièrement au défi de la gestion des déplacements en Afrique.

Selon l’Union africaine, le profilage statistique fourni des chiffres désagrégés et des analyses de la population déplacée. Il décrit également les situations actuelles et les défis à relever pour trouver des solutions durables. C’est pourquoi, estime-t-on, que des Statistiques de haute qualité constituent la base d’évaluations et de recommandations détaillées pour l’élaboration de politiques fondées sur des données factuelles, qui favorisent l’inclusion et stimulent le développement socio-économique des personnes déplacées et des communautés d’accueil.

Toutes les cinq minutes, près de 125 personnes dans le monde sont forcées de fuir leur foyer, selon les tendances de 2018 basées sur des recherches du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés.

Les déplacements forcés dans le monde entier sont à leur plus haut niveau depuis des décennies. Les jeunes qui ont moins de 18 ans constituent la moitié des réfugiés, selon le HCR qui a publié le rapport Global Trends- Forced dispalcement (Tendances mondiales- déplacement forcés).

En 2018, on estimait à 70,8 millions le nombre de personnes déplacées de force dans le monde, dont plus d’un tiers se trouve en Afrique, 17,8 millions sont des personnes déplacées, 7,4 millions sont des réfugiés et des demandeurs d’asile, et environ 1 million sont des rapatriés.

Selon le HCR, il s’agit d’un grave problème de société, auquel il est impératif de trouver une solution durable. Des statistiques de haute qualité sont ainsi au coeur de la bonne gouvernance nécessaire pour relever le défi du déplacement forcé en Afrique.

On estime auprès de l’Union Africaine qu’une large collaboration entre les instituts nationaux de la statistique, les autorités traitant des migrations et les organisations internationales est nécessaire pour produire des données exactes, pertinentes et actualisées pour les actions humanitaires.

Des données représentatives et de haute qualité, produites à l’aide de méthodes statistiques fiables, fournissent des orientations cruciales en ce qui concerne l’affectation des ressources aux interventions humanitaires et de développement, selon l’UA, qui estime que la collaboration, l’orientation et le contrôle qui accompagnent ces deux éléments garantissent le respect des droits fondamentaux des populations déplacées.

Cette collaboration, souligne-t-on de même source, est également essentielle pour renforcer les efforts aboutissant à une stratégie gouvernementale intégrant les déplacements forcés dans le plan national de développement.