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PHÉNOMÈNE MIGRATOIRE : UNE « APPROCHE GLOBALE DURABLE, SEREINE ET INCLUSIVE’’ PRÉCONISÉE

Dakar, 17 nov (APS) – Seule une « approche globale et durable, sereine et inclusive » pourrait permette de résoudre la question du phénomène migratoire, très souvent amplifiée et exploitée à des fins électoralistes, a estimé le secrétaire général aux Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr.
« Le phénomène migratoire n’est assurément pas nouveau, bien qu’il se trouve aujourd’hui amplifié et exploité très souvent à des fins électoralistes. Le traiter n’est donc pas simple. Au-delà des idées reçues, seule une approche globale et durable, sereine et inclusive pourra nous aider à résoudre une question aussi complexe », a-t-il déclaré.

Moïse Sarr s’exprimait dimanche à l’occasion de la cérémonie de lancement de la seconde phase du programme Mobilisation européenne pour l’entrainement en Afrique (MEETAfrica2).

Ce programme est destiné à favoriser la création d’entreprises et d’emplois en Afrique par la mobilisation des talents et des ressources de la diaspora vivant en Europe, et ou nouvellement réinstallée en Afrique.

D’un montant de 12 milliards, le MEETAfrica2 est financé par l’Agence française de développement, la BMZ (ministère fédéral allemand en charge de l’aide au développement économique) et le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne (UE).
Ce programme vise à promouvoir des entreprises économiquement viables, portées par des entrepreneurs de la diaspora, grâce à la mise en réseau, l’accompagnement et la structuration des outils de financement mobilisables par les entreprises dans leur phase d’amorçage, tels que les prix, prêts d’honneur et garanties.
« En gros MEETAfrica2 durera quarante-huit mois pour un budget de 12 millions d’euros, et permettre l’accompagnement de plus de 1.000 entrepreneurs originaires du Maroc, de la Tunisie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana et du Sénégal, et basés en France, Italie, Belgique, Espagne, Allemagne et Grande-Bretagne », a précisé Moïse Sarr.
Selon lui, ce nouveau partenariat entre l’Europe et l’Afrique va, à l’instar de la première phase du MEETAfrica, produire des « résultats probants », à travers la « mobilisation des moyens et des compétences des ressortissants », pour une « migration légale mutuellement bénéfique ».
Mais, il estime que « la viabilité de ce programme n’en demeure pas moins conditionnée à la pleine appropriation par la diaspora elle-même. »
Moïse Sarr affirme qu’ »il appartient maintenant à cette diaspora diverse, dont celle en fin de cursus universitaire, aux jeunes chercheurs ou aux jeunes professionnels qualifiés d’envisager le retour dans leur pays d’origine et de bénéficier de tous ces dispositifs mis en place ».
Il estime que c’est « en promouvant le secteur privé créateur de richesses et d’emplois, en donnant vie aux zones de départ des candidats à la migration et en facilitant l’accès universel aux services sociaux de base, que nous répondrons avec efficacité aux causes profondes du phénomène migratoire subies, pour mieux bénéficier de celui choisi ».
Pour sa part, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, soutient que « les diasporas africaines qui ont des idées neuves, des compétences et des liens forts, peuvent jouer un rôle primordial dans les nouvelles relations entre l’Europe et l’Afrique, […] pour nourrir ce partenariat gagnant-gagnant ».
Ce programme, dont la première phase a permis la réalisation de projets innovants, permettra d’ici quatre ans, d’accompagner 1.000 entrepreneurs de la diaspora européenne et 250 en Afrique. « Plus de cent-soixante-dix entreprises seront également financées, à terme », a-t-il précisé.