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FINANCE ISLAMIQUE : LA MICROFINANCE PEUT SE PASSER DES ÉTABLISSEMENTS BANCAIRES POUR LE REFINANCEMENT (COORDONNATRICE DU PROMISE)

Dakar, 13 déc (APS) – Les institutions de microfinance qui vont
pratiquer la microfinance islamique peuvent se passer des
établissements bancaires pour bénéficier des fonds de refinancement, a
indiqué la coordonnatrice du Programme national de développement de la
microfinance islamique (PROMISE).

’’Les institutions de microfinance qui vont pratiquer de la
microfinance islamique n’auront pas besoin de passer par les
établissements bancaires pour bénéficier des fonds de refinancement’’,
a déclaré, jeudi, Yaye Fatou Diagne.

Elle s’exprimait au cours d’une caravane de sensibilisation sur les
opportunités de la microfinance islamique qui bénéficie d’un
financement de 47 milliards FCFA.

Le but visé à travers cette caravane est de permettre aux différents
acteurs de s’approprier les concepts, la dynamique et la démarche de
la microfinance islamique et du PROMISE qui a pour mission d’implanter
l’industrie de la microfinance dans le pays, selon les organisateurs.

’’Nous avons choisi de porter le plaidoyer pour enlever la tutelle au
niveau des systèmes financiers décentralisés (SFD) mais en ce qui
concerne la microfinance islamique, cette tutelle n’existe pas’’, a
assuré Mme Diagne.

Avec la microfinance islamique, la marge ne sera pas plus élevée que
les taux appliqués par les établissements de microfinance classique
qui sont aujourd’hui sous la tutelle des banques, a-t-elle souligné.

Elle a ajouté que le Promise ‘’va mettre un fonds bonifié où les taux
avoisinent 0%’’. ‘’Donc l’établissement de microfinance n’aura pas
besoin d’ajouter le taux de 5 à 8% que lui appliquait la banque. On va
l’enlever des taux existants’’, a-t-elle expliqué.

Le programme ambitionne d’accompagner les SFD à mettre en place les
canaux de distribution, c’est-à-dire les guichets pour les opérations
de caisse, selon Yaye Fatou Diagne.

Au-delà du refinancement, ‘’le programme va travailler à structurer un
secteur naissant pour en faire un moteur du financement de l’économie
réelle qui mobilise plus de la moitié de la population sénégalaise’’,
a relevé la coordonnatrice du PROMISE.

Ainsi, d’ici la fin de la première phase de son intervention prévue en
fin 2024, le PROMISE compte faire accéder au financement 50000 Micro
petites et moyennes entreprise (MPME), créer 25000 nouveaux emplois
avec 35% de femmes et 25% de jeunes.