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LE SECTEUR TERTIAIRE, PRINCIPAL MOTEUR DE LA CROISSANCE DU PIB EN 2018

Dakar, 21 jan (APS) – Le secteur tertiaire est resté en 2018 le principal moteur de la croissance économique du Sénégal, ayant notamment contribué à hauteur de 2,7 points dans l’accroissement du Produit intérieur brut (PIB) arrêté à 6, 4 %, a appris l’APS.
« En termes de contribution à la croissance du PIB, l’apport du primaire est de 1,1 point, le secondaire contribue à hauteur de 1,7 point et le tertiaire pourvoie 2, 7 points », a indiqué l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Le secteur tertiaire demeure ainsi le moteur de la croissance économique compte tenu de son poids prépondérant et de son dynamisme, a souligné la structure dans les comptes nationaux provisoires de l’année 2018.
Le document consulté par l’APS fait état d’une croissance des taxes nettes sur les produits ressorts de l’ordre de 6, 9 % en 2018, faisant ainsi ressortir une contribution de 0, 7 point à la croissance du PIB.
D’une manière générale, la valeur ajoutée du secteur tertiaire s’est bonifiée de 5, 3 % en 2018, une amélioration imputable au raffermissement des services financiers (+8, 7 %), des activités de soutien de bureau (+8,3 %), des activités de soutien spécialisés, scientifiques et techniques (+7 %) et la bonne tenue des activités pour activités pour la santé humaine et actions sociales (+7,9%) ainsi que celle de l’administration générale (+7,8 %).
Le secteur a, dans le même temps, enregistré une décélération de 0, 5 points par rapport à 2017, en partie liée au repli de la valeur ajoutée des services de l’information et de télécommunication (-0, 8 %), lesquels ont été affectés par la chute d’affaires de la téléphonie fixe, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
En définitive, compte tenu de son poids dans le PIB réel (52 %), le secteur tertiaire a contribué à hauteur de 2, 7 points à la croissance économique en 2018, après en avoir représenté 3, 1 en 2017.
De son côté, la valeur ajoutée du secteur primaire s’est établie à 7,9 % en 2018, imputable à la performance du secteur de la pêche (+11,1%) et de l’agriculture (+9,9%).
L’évolution du sous-secteur agricole est consécutive à une bonne tenue de la production de céréales ressortie à +13% en quantité et celle de l’arachide qui affiche un accroissement de 7% en liaison avec la bonne pluviométrie et l’augmentation des surfaces emblavées, explique-t-on.
Il est ainsi fait mention dans le rapport, d’un bon dynamisme des spéculations horticoles, tandis que les productions en quantité de niébé, de la pomme de terre et du manioc ont crû respectivement de +41%, +76% et +37% en 2018.
Pour l’ANSD, la bonne tenue de l’activité de la pêche a été impulsée par les effets des accords signés avec les pays limitrophes et l’application du nouveau code de la pêche.
En revanche, comparativement à 2017, la croissance du secteur primaire a fléchi de 3,6 points en rapport avec le ralentissement de l’agriculture (9,9%, après 16,4% en 2017), la faible progression de l’élevage (2,7% en 2018 contre 3,6% en 2017) et l’atonie des activités de sylviculture et d’exploitation forestière (0,2%, après 2,7% en 2017).
« Globalement, le secteur primaire a contribué à 1,1 point à la croissance en 2018, après 1,6 point en 2017 », résume la même source.
« Pendant ce temps, la valeur ajoutée du secteur secondaire est ressortie en hausse de 7, 5% en liaison avec la bonne tenue des activités extractives » (+18,7%), de fabrication de produits chimiques (+17,2%), de construction (+11,5%) et de fabrication d’autres produits manufacturiers (+6,3%), fait savoir l’ANSD.
Le dynamisme de la production d’or en quantité (+56, 1 %) et la hausse de la production du zircon et du titane (+14,2%) ont été à l’origine de la forte hausse des activités extractives, d’après la note dédiée aux comptes nationaux provisoires de 2018 et définitifs de 2017.
Il y est également relevé une contribution importante des produits agroalimentaires dont la valeur ajoutée dans la fabrication s’est bonifiée de 2, 9 points pour s’établir à 6, 1 % en 2018, sous l’impulsion de la bonne campagne agricole de l’année précédente.
Toutefois, le dynamisme du secondaire a été amoindri par la contreperformance de la branche raffinage de pétrole et cokéfaction (-9,1%).
Au total, la contribution du secteur secondaire à la croissance du PIB est restée stable en se situant à 1, 7 point en 2017 et en 2018, a conclu l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.