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Gabon/Code du travail : Des dissonances et une grève au final

Libreville, 23 Janvier (AGP) – Après une journée de mercredi marquée par des dissonances syndicales, entre les secrétaires généraux de la CGSL et la COSYGA, signataires de la suspension du préavis de grève avec le gouvernement, et les treize autres signataires (ONEP, SYNTEE +, etc.) du préavis qui ont dit ne pas se reconnaître dans l’accord,  les derniers cités ont finalement tenu parole, en mettant leur menace de grève à exécution dès ce jeudi 23 janvier.

Du site de Rabi Kounga à  la Sogara, en passant par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog),  la Société Gabonaise d’Entreposage des Produits Pétroliers (SGEPP) et la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), l’activité économique a été perturbée ce jeudi 23 janvier 2020.  Si un bilan chiffré est difficile à établir, l’on peut au moins se fier aux piquets de grève observés au sein desdites entreprises.

Avec cette grève d’avertissement censée durer jusqu’au lundi 27 janvier prochain, ces travailleurs ont décidé de poursuivre la lutte contre l’actuel projet de révision du Code du Travail.  Allant, par là  même, à l’encontre de l’accalmie négociée par les Confédérations syndicales que sont la COSYGA et la CGSL.

Reste à savoir comment le gouvernement va s’y prendre pour apaiser ce nouveau foyer de tensions. Lui qui pensait certainement avoir fait le plus dur, en amenant les confédérations syndicales à l’apaisement.

Du côté du Syndicat des travailleurs de l’électricité et de l’eau (SYNTEE+), l’on dit attendre la réaction du gouvernement. Comme pour dire qu’ils sont ouverts à la négociation.

Ces événements ont par ailleurs entaché la crédibilité de Philippe Djoula et de Jean Claude Békalé, respectivement secrétaire général de la COSYGA et de la CGSL. Lesquels auraient consenti au protocole d’accord sans consulter les autres signataires du préavis de grève.

D’autres rebondissements ne sont pas à exclure dans ce dossier. Les pertes financières d’une telle grève étant importantes. Normalement dans les secteurs pétrolier et minier.

Le projet de révision du Code du Travail  est querellé par plusieurs travailleurs du privé et du parapublic. Alors qu’il  est actuellement en phase d’enrichissement par le gouvernement, les travailleurs en grogne veulent voir leurs amendements être pris en compte avant même que le texte n’aille auprès du gouvernement et des autres instances d’adoption  (Conseil des ministres, Conseil d’État, Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE).

Ils dénoncent  par ailleurs plusieurs dispositions en leur défaveur au sein de l’actuelle version de ce Code.