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AVEC LE CORONAVIRUS, ’’C’EST COMME SI DIEU VOULAIT RECONSTRUIRE LE MONDE’’ (IMAM)

Thiès, 24 mai (APS) – La pandémie du nouveau coronavirus donne l’impression que Dieu voulait reconstruire la planète dont le fonctionnement et la régulation avaient été perturbés par l’homme pour assoupir des besoins déraisonnables, a soutenu dimanche à Thiès, l’imam Tafsir Babacar Ndiour.

‘’Tout se passe comme si c’est Allah qui veut reconstruire son monde, après que l’homme l’a mis sens dessus-dessous pour ses besoins déraisonnables’’, a dit l’imam dans son sermon de la Korité à la mosquée de Moussanté.

Pour le religieux, les hommes ont ‘’dépassé les bornes’’ dans tous les domaines, en détruisant les forêts, tuant des animaux importants pour l’écosystème et en enfumant le monde avec des gaz à effet de serre.

‘’Entre le 1-er mars et le 31 avril, il y a eu une réduction du taux de CO2 de 8%’’, dû au ralentissement des activités, consécutif à la pandémie, a noté l’imam.

‘’Les voitures, les avions, les bateaux sont immobilisés’’, a-t-il relevé, non sans ajouter : ‘’quand nous continuons à désobéir à Allah, viendra un jour où Il dira : arrêtez ! c’est la fin de la récréation’’.

Pour lui, l’homme, mu par la recherche de profit et de bonheur sans fin, détruit tout sur son passage.

‘’Le bonheur est une conception de capacité de satisfaction des besoins. Le bonheur est sans fin, parce que les besoins sont sans fin’’, a-t-il dit.

Il a noté que là où Dieu a châtié des peuples anciens qui Lui ont désobéi, par des cataclysmes, un virus a suffi pour arrêter la marche du monde moderne.

‘’Tout ce que nous avions refusé à Dieu, aujourd’hui nous l’avons accepté au coronavirus, qui pourtant est une simple serviteur’’, poursuit l’imam, non sans relever ‘’tout le monde est devenu inquiet, nous avons oublié nos besoins sans fin’’.

Une situation motivée essentiellement par la ‘’peur de rencontrer le virus et la mort’’, qui pourtant ‘’a toujours existé et continuera d’exister’’. Il a souligné l’impuissance des puissances militaires du monde, qui face au virus, sont comme des ‘’poules mouillées’’.

‘’Le monde entier lui (au virus) a déclaré la guerre, mais où sont les kalachnikovs, les bombes nucléaires, les bombes à fragmentation, les missiles, antimissiles, chars, sous-marins porte-avions, bombes chimiques, avions furtifs, drones etc. ?’’, s’est-il interrogé.

‘’Les sommes dépensées pour acheter ces armes fabriquées pour tuer son semblable, ne pouvaient-elles pas servir à la paix à soutenir les pauvres ?’’, s’est interrogé le religieux.

Il en a profité pour inviter les populations au respect des mesures de prévention, parmi lesquelles celle édictée par le Prophète (PSL) et confirmée par la médecine moderne.

Il s’agit de ne pas quitter une zone d’épidémie et de ne pas s’y rendre. ‘’Dès lors que la maladie est sur place, faisons en sorte que personne ne la transmette à personne’’, a-t-il recommandé.