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L’AFRIQUE RISQUE D’ÊTRE LA ‘’GRANDE OUBLIÉE DES VACCINS’’, SELON L’OMS

Dakar, 22 jan (APS) – La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique a déclaré vendredi craindre que ce continent ne devienne « la grande oubliée » de la vaccination contre le Covid-19.

Au cours d’une conférence de presse donnée par vidéoconférence, Matshidiso Moeti a dit fonder cette crainte sur le fait que la vaccination contre la maladie à coronavirus a démarré dans plusieurs dizaines de pays dont aucun ne se trouve en Afrique.

« Si le développement de vaccins sûrs moins d’un an après l’apparition du coronavirus représente une spectaculaire réussite, le continent africain court le risque d’être laissé en rade », a dit Mme Moeti.

Pourtant, les 54 pays du continent africain ont manifesté leur intérêt pour l’accès aux vaccins contre le Covid-19, avec le mécanisme Covax, a-t-elle souligné.

Le Covax est une initiative conjointe de l’OMS et de l’Alliance mondiale pour le vaccin, dont la finalité est de faciliter l’acquisition de vaccins dans les pays en développement.

« Il est profondément injuste que les Africains les plus vulnérables soient forcés d’attendre des vaccins, alors que des populations présentant moins de risques dans les pays riches sont mises en sécurité », puisque déjà vaccinées, a-t-elle dénoncé.

Depuis le début de la semaine en cours, 40 millions de doses de vaccin ont été administrées à des personnes vivant dans 50 pays, des pays à revenu élevé pour la plupart, selon la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Matshidiso Moeti note que certains pays ont signé des accords bilatéraux dans le cadre de la vaccination contre le Covid-19 et font augmenter les prix des vaccins.

Cette attitude est d’autant plus déplorable que la pandémie de Covid-19 a déjà faits des centaines de milliers de morts dans le monde, a souligné Matshidiso Moeti.

Les vaccins contre la maladie à coronavirus peuvent permettre d’éviter à l’économie mondiale des pertes mensuelles de 375 milliards de dollars US, selon l’OMS.

Ils sont « l’unique moyen d’atténuer l’impact de la pandémie » sur la santé publique et les économies nationales.