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Côte d’Ivoire: L’OLPED revisite la loi d’accès à l’information pour une gouvernance transparente et responsable

Abidjan, 21 sept 2021 (AIP)- L’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED) a revisité la loi d’accès à l’information d’intérêt public, lors d’un forum international organisé mardi 21 septembre 2021 à Abidjan.

Ce forum a été organisé en partenariat avec la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) afin de voir si cette loi est en adéquation la politique de gouvernance transparente et responsable, prônée par les autorités en Côte d’Ivoire.

La loi d’accès à l’information d’intérêt public en Côte d’Ivoire, N°2013-867, a été adoptée le 23 décembre 2013. Cette loi a donné naissance par la suite, en 2015, à la Commission d’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics (CAIDP), une sorte gendarme qui veille à ce que le journaliste, la société civile ou un individu, puisse avoir l’information dont il a besoin auprès des administrations publiques et services privés.

Selon Dr Bamba Souleymane de la CAIDP, la loi a apporté un changement en ce sens que tout demandeur d’information auprès d’une Administration publique ou privée peut désormais saisir la CAIDP. Celle-ci a la possibilité de faire pression sur l’organisme en question en cas de non coopération.

La représentante du ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Agnès Kraidy a souligné que le président de la République, Alassane Ouattara, avec notamment la mise en place d’un ministère chargé de la lutte contre la corruption, « clarifie son positionnement » quant à la gestion de la chose publique.

Le président du comité de direction de l’OLPED, Zio Moussa, a indiqué, pour sa part, qu’un grand pas a été franchi avec l’avènement de cette loi et que beaucoup reste encore à faire. Il a invité, à cet effet, à s’inspirer de la loi d’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics de la Sierra Leone qui est « l’une des meilleures lois ».

« Il faut faire en sorte d’utiliser cette loi qui existe, pas seulement pour les journalistes mais aussi pour la société civile ainsi que pour le citoyen lambda. Il faut que nous l’utilisions, que nous comprenions le fonctionnement, le contenu, l’esprit et la lettre afin que nous puissions faire des propositions pour l’améliorer davantage », a-t-ajouté.

Cette rencontre a bénéficié de l’appui financier d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA). C’est une fondation basée à Dakar, qui octroie des subventions et porte des plaidoyers. Elle est membre du réseau mondial des Fondations Open Society. Elle travaille à appuyer la création en Afrique de l’Ouest de sociétés ouvertes caractérisées par une vitalité de la démocratie, une bonne gouvernance, un État de droit, des libertés fondamentales et une grande participation citoyenne.