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Congo : Les femmes édifiées sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité

Brazzaville, 21 Octobre (ACI) – Le Conseil de sécurité a reconnu pour la première fois les effets des conflits armées sur les femmes et les jeunes filles et le rôle qu’elles peuvent jouer à part égale avec les hommes dans la recherche des solutions durables aux crises, a fait savoir le formateur en question de paix et de sécurité des Nations unies, M. Stean Tshiband, le 20 octobre à Brazzaville.

Il a donné cette information au cours de l’atelier de priorisation des activités du Plan d’action national 2018-2022 du Congo pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’Onu, sur le thème «Les femmes, la paix et la sécurité», en présence de la directrice de cabinet du ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Nathalie Blanche Khaki.

«Force est de constater que si les femmes ne restent pas si exclues des sphères de prise de décisions, elles sont réduites à des présences symboliques dans les négociations de paix et dans les rencontres importantes pour l’avenir des nations, pire encore il leur est donné des rôles très symboliques, entre autres l’accueil ou la cuisine dans ce genre de forum» a fait remarquer M. Tshiband.

A son avis, ne pas reconnaître les effets des conflits sur les jeunes filles et les femmes est une victimisation de plus pour ce segment important de la société. Aussi, ne pas bénéficier de l’apport et de l’expérience des femmes dans la prévention, la promotion ainsi que dans la consolidation de la paix et la sécurité, c’est passer à côté de ce qui peut être fait de manière durable dans la recherche de la paix.

Pour illustrer la faible représentativité  des femmes dans les sphères de prise de décisions, l’expert en question de paix et de sécurité a dit qu’il suffit de jeter  un regard retro actif depuis le vote de cette résolution au parlement, au sénat, dans la magistrature et dans l’administration publique pour comprendre l’urgence d’une prise de décision collective et de courage politique à ce sujet.

Au Congo, toutes les actions louables faites au profit des femmes restent encore insuffisantes pour régler les multiples obstacles qui empêchent les femmes de jouer pleinement leur rôle naturel dans la recherche de la paix et de la sécurité durable dans le pays, a-t-il poursuivi.

A cette occasion, Mme Khaki a souligné que la république du Congo ne cesse de respecter les engagements pris au niveau international. Ainsi, elle s’est dotée d’un Plan d’action national 2018-2022, en vue de mieux promouvoir et de mettre en œuvre la résolution 1325.

«Ce plan est le premier outil de référence dans le pays pour la prise en compte des droits et besoins spécifiques des femmes et des filles dans tous les processus de paix, de médiation et de réconciliation nationale», a-t-elle ajouté.

A son avis, cette résolution met en lumière quelques-uns des plus grands silences de l’histoire de l’humanité, à savoir la violence systématique, brutale et fréquente dont sont victimes les femmes et les filles dans les conflits armés, le sort inquiétant des civils dans le cadre des conflits armés, notamment des femmes et des enfants qui constituent la plupart des victimes et deviennent des cibles pour les groupes armés et la protection des populations qui est déterminante dans la perspective de la paix et de la réconciliation.

Ainsi, elle a exhorté les femmes à faire preuve, dans la mesure du possible, d’engagement à travers le sérieux et le dynamisme, afin de mettre à la disposition du gouvernement et de ses partenaires une feuille de route y relative.

Dans quelques jours, il fera 21 ans depuis que le Conseil de sécurité de l’Onu a voté la résolution 1325, a-t-on indiqué.