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La 11è édition du Festival international de la mode en Afrique, du 21 au 24 novembre à Dakhla

Rabat, 22/06/2018 (MAP)- La 11ème édition du Festival international de la mode en Afrique (FIMA), un événement dédié à la mode, à la création et aux réalisations des jeunes stylistes africains, se tiendra pour la première fois au Maroc, du 21 au 24 novembre prochain à Dakhla.

Organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, sous le thème « l’art et la culture, vecteurs d’intégration africaine », cette édition, qui accueillera des créateurs de mode du monde entier et plus particulièrement d’Afrique, est dédiée à la mémoire de Feu Hassan II pour le soutien que le défunt Souverain a apporté à l’État du Niger et au FIMA, depuis sa première édition en 1998, dans le désert du Ténéré.

C’est dans ce contexte riche de symboles et d’espoir pour l’Afrique, dans le magnifique cadre qu’offrent Dakhla et sa région, que se déroulera le prochain FIMA, un environnement idéal pour célébrer et rendre hommage à la créativité artistique et culturelle du continent, mais aussi pour consolider le processus d’intégration et de coopération Sud-Sud, en harmonie avec la devise de la manifestation « Paix, Culture et Développement ».

Dans une allocution de circonstance, le président-fondateur du FIMA, Seidnaly Sidhamed (alias Alphadi) a indiqué que le Maroc est un partenaire de choix pour le FIMA, qu’il accompagne et dont il appuie les actions depuis ses débuts, notant que les autorités marocaines ne ménagent aucun effort pour répondre aux besoins du festival en matière financière et logistique.

« Le FIMA mise sur la culture de l’excellence et de la qualité, à travers une formation professionnelle digne de ce nom et une formation continue en matière de mode, de stylisme et de management des affaires adaptées à ce secteur d’activité », a poursuivi le célèbre styliste nigérien, émettant le souhait d’atteindre cet objectif par la création prochaine de l’Ecole supérieure de la mode et des arts dont le chantier est actuellement en cours à Niamey.

Le styliste nigérien Alphadi a également noté que la 11e édition du FIMA, qui coïncide avec les vingt ans d’existence de cette manifestation culturelle, ambitionne de hisser l’Afrique et son savoir-faire au rang des grandes nations, étant donné que la culture est un socle inébranlable pour le développement du continent, à condition d’y attacher l’intérêt requis.

« Depuis la dernière édition, nous avons initié une mise en compétition des talents locaux en matière de maroquinerie, de bijouterie et de tissage, afin de créer un cadre d’épanouissement et de promotion pour les artisans qui représentent la frange essentielle des métiers connexes de la mode », a-t-il ajouté, faisant savoir que ces différentes compétitions suscitent la créativité, l’innovation et la culture de l’excellence pour une insertion optimale des produits de la mode africaine sur le marché international.

M. Alphadi a, dans ce sens, indiqué que depuis deux éditions, l’espace FIMA intègre dans son programme, une rencontre acheteurs vendeurs dénommée salon « HASKE », pour permettre aux visiteurs de découvrir les nouvelles tendances de la Mode, avec comme objectif de nouer des relations d’échange avec les acteurs du secteur d’activité, afin d’offrir aux créateurs africains, des opportunités commerciales pour une installation progressive d’une véritable industrie de la mode à l’échelle continentale.

Le FIMA constitue un grand rendez-vous artistique et culturel et donne l’exemple vivant du modèle de développement durable axé sur la créativité artistique, prôné par la réflexion internationale en matière de développement durable de ces dix dernières années, a souligné, de son côté, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj, dans une allocution lue en son nom par le chef de la division des musées, Youssef Khiara.

Avant d’être une filière économique, la haute couture africaine promue par ce festival s’affirme à chaque édition comme précurseur de premier plan et de créations imprégnées d’une valeur culturelle authentique, a indiqué M. Laâraj, faisant observer que l’esprit du festival concilie mélodieusement le savoir-faire traditionnel vivant et les exigences de la modernité.

L’art et la culture, en tant que puissant facteur d’intégration sociale et de dialogue interculturel, voire intergénérationnel, contribuent à l’épanouissement des peuples, ouvrant ainsi la voie à la paix et à la créativité, deux conditions indispensables au développement, a-t-il ajouté, notant que le FIMA célèbre non seulement la beauté et l’esthétique, mais aussi le savoir-faire traditionnel africain et le patrimoine immatériel, tout en stimulant les métiers connexes de la mode, assurant par la même la pérennité d’un savoir menacé par l’uniformisation culturelle.

Le programme de ce festival de cinq jours promet d’être aussi riche que varié, avec à l’affiche des défilés de mode de grands créateurs venus des 5 continents, dont 20 créateurs africains, et une nuit musicale dédiée à la mode et au rapprochement des peuples, en présence de vedettes nationales et internationales, selon les initiateurs de cette manifestation culturelle et artistique.

Au programme de ce festival, figurent plusieurs conférences portant notamment sur « l’industrie culturelle », « la mode et la paix, regards croisés des créateurs et artistes africains et de leurs pairs occidentaux », « l’art et l’artisanat Touareg et berbère » et « le financement de la mode », ainsi que des concours des finalistes des jeunes créateurs.

Dans le cadre de la coopération Sud-Sud, le FIMA a créé une synergie entre l’école de mode CASA MODA et l’Ecole supérieure de la mode et des arts de Niamey, avec pour objectif de découvrir de nouveaux talents, grâce notamment au concours Top model qui aura lieu à Marrakech, au concours des jeunes créateurs à Casablanca et au grand concours des mannequins qui rassemble plus de 30 pays africains à Marrakech.

Cet événement artistique abritera, en outre, le Salon « HASKÉ », dédié aux professionnels de la mode, de la beauté et de l’art en Afrique, qui accueillera des conférenciers férus de mode et d’art, mais aussi des passionnés du continent africain, réunis pour la découverte d’acteurs professionnels qui feront la création de demain.

Le festival de mode panafricain a pour but de rassembler des représentants des cinq continents en terre africaine et de favoriser la construction de passerelles afin de promouvoir l’expression des talents et révéler les richesses culturelles du continent africain.

Au fil des éditions, le FIMA n’a cessé de pousser les jeunes stylistes africains vers l’excellence, à travers des compétitions de couture, d’art et de culture, permettant ainsi à plusieurs talents africains de devenir aujourd’hui l’espoir de tout un continent dans le domaine de la mode.

BR/COUV.