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Manger bio réduirait les risques de cancer de 25% (étude)

Abidjan, 23 oct (AIP)- Une étude publiée lundi dans le JAMA Internal Medicine, révèle une diminution du risque de cancer de 25%, observée chez les consommateurs « réguliers » d’aliments bio par rapport aux personnes qui en consomment moins.

Pour arriver à ce résultat, Julie Guyot et Emmanuelle Kesse-Guyot ont suivi de 2009 à 2016 les habitudes alimentaires de près de 70 000 personnes, dont une majorité de femmes, classées en quatre grands groupes selon la fréquence de leur alimentation bio. Les caractéristiques socio-démographiques, de modes de vie ou nutritionnelles ont également été prises en compte pour limiter l’influence d’autres facteurs qui pourrait biaiser les résultats.

En observant la répartition des 1340 nouveaux cas de cancers apparus sur la période étudiée, « une diminution de 25% du risque de cancer (tous types confondus) a été observée chez les consommateurs ‘réguliers’ d’aliments bio comparés aux consommateurs plus occasionnels », note un communiqué de presse. La baisse est encore plus marquée pour les cancers du sein chez les femmes ménopausées (-34%) et pour les lymphomes (-76%), un type de cancer du sang.

Pour expliquer ces différences entre les différents groupes, les chercheurs de l’Inra avancent plusieurs hypothèses. Notamment une présence de résidus de pesticides synthétiques beaucoup plus fréquente et à des doses plus élevées dans les aliments issus d’une agriculture conventionnelle, comparés aux aliments bio. Mais, « le lien de causalité (entre cancer et pesticides) ne peut pas être établie avec cette seule étude », a affirmé Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche à l’Inra, interrogée ce mardi. « Il faudra beaucoup d’études avec des résultats répliqués dans d’autres situations pour aboutir à un consensus scientifique ».

« Si le nombre d’études augmente et qu’on arrive de mieux en mieux à caractériser les risques associés à des résidus de pesticides dans l’alimentation, il sera probablement nécessaire de mettre en oeuvre des mesures de santé publique », remarque toutefois l’une des deux auteures de l’étude.

(AIP)

tls/ask