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La sécurité et le développement vont de pair, selon un conseiller spécial de l’ONU

Dakar, 6 nov (APS) – Les politiques de sécurité et les politiques de développement ne devraient pas être séparées les unes des autres, car la sécurité et le développement ont  »beaucoup de choses en commun », a laissé entendre, mardi, à Diamniadio (ouest), Ibrahima Thiaw, le conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel.

 »L’analyse approfondie du lien entre la sécurité et le développement démontre que la sécurité est une partie intégrante du développement et vice-versa. Ce lien est fort (…). En réalité, les termes ‘sécurité’ et ‘développement’ ont beaucoup de choses en commun », a-t-il souligné.

M. Thiaw prenait part à un panel sur  »les enjeux de l’opérationnalisation du lien développement et sécurité durables », dans le cadre du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, lundi et mardi, à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.

La sécurité et le développement renvoient à une  »même notion », celle de  »sécurité humaine », a-t-il ajouté, appelant l’Afrique à réduire  »les vulnérabilités sociales » entre ses populations et à relever  »les défis sécuritaires, à l’instar du Botswana et des Seychelles, pour ne citer que ces deux exemples en Afrique ».

Assurer  »la sécurité humaine » revient à  »promouvoir le droit de tous de vivre à l’abri de la peur et dans la dignité », a-t-il expliqué, paraphrasant Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations unies, décédé le 18 août dernier.

 »Il n’y aura pas de développement et d’éradication de la pauvreté sans sécurité, ne cesse de marteler l’actuel secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Il ne faut pas se laisser accaparer par le syndrome du tout sécuritaire », a averti Ibrahima Thiaw.

Selon lui, pour atteindre à la fois des objectifs de sécurité et de développement, les Nations unies ont lancé  »deux initiatives majeures » au Sahel en ciblant les femmes et les jeunes vivant dans les  »régions frontalières », afin qu’ils puissent avoir accès à une  »énergie renouvelable » et à une  »agriculture adaptée au climat ».

 »Les enjeux de sécurité et de développement exigent de nous tous une vision, de la créativité, du pragmatisme et du courage. Ces enjeux nous obligent à nous attaquer simultanément aux manifestations immédiates des causes des crises », a ajouté M. Thiaw.

 »Avant toute chose, insiste-t-il, ces enjeux exigent de notre part, aujourd’hui plus que jamais, une volonté de coopération et un attachement à un multilatéralisme, afin d’atteindre notre objectif qui est la paix et la stabilité dans le Sahel. »

Il précise que  »c’est dans ce cadre qu’il faut comprendre les initiatives de l’ONU au Sahel ».  »Nous devons renforcer notre assistance financière, économique et humanitaire », a poursuivi Ibrahima Thiaw, affirmant qu »’il est raisonnable, à long terme, de s’attendre à ce que le développement crée la sécurité, et que la sécurité crée le développement ».

SKS/BHC/ESF/ASG