- FAAPA ENG - https://www.faapa.info/en -

LE PIT POUR UN MAINTIEN DU ’’LEGS DÉMOCRATIQUE’’

Dakar, 11 jan (APS) – Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), formation membre de la majorité au pouvoir, dit militer pour un « large rassemblement des forces vives de la nation » sénégalaise, en vue de maintenir « le legs démocratique » du Sénégal.
Avec la fin de la vérification des parrainages pour la présidentielle du 24 février prochain, consacrant la première phase de sélection des candidats à cette consultation électorale, le PIT « en appelle au large rassemblement des forces vives de la Nation, quel que soit leur bord politique, pour maintenir le legs acquis de haute lutte par des générations de sénégalais, chevillés à l’intérêt national, à la défense des libertés et de la démocratie ».
« Il y va de la réussite de la seconde phase de la sélection des candidats, qui va déterminer, à la fois, le nombre de candidats habilités à solliciter le suffrage des citoyens, la physionomie et la qualité de la campagne électorale à venir », explique cette formation politique dans une déclaration parvenue à l’APS. Outre le président sortant Macky Sall, candidat à un second mandat, le Conseil constitutionnel a validé les parrainages de Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Macky Sall, Karim Wade, Issa Sall, Idrissa Seck et Madické pour la présidentielle prochaine, sur les 27 dossiers de parrainage qu’il a reçus. Selon les nouvelles dispositions en vigueur depuis la réforme constitutionnelle d’avril dernier introduisant le parrainage électoral à la présidentielle, les personnes voulant briguer les suffrages des Sénégalais doivent au préalable s’assurer du parrainage de 0,8% des électeurs inscrits – 1% au plus -, soit 53457 électeurs ou un minimum de 200 parrains dans au moins 7 régions sur les 14 que compte le Sénégal. Le Conseil constitutionnel rappelle toutefois que les vérifications techniques des parrainages « ne préjugent pas de la recevabilité » des candidatures à la présidentielle du 24 février prochain, lesquelles seront examinées ultérieurement en vue de la décision arrêtant la liste finale des personnes autorisées à briguer la magistrature suprême à l’occasion de ce scrutin. Le PIT, observant que sur les 137 candidats déclarés à la candidature, 7 postulants ont vu leurs parrainages validés sur les 27 dossiers enregistrés, estime que ce résultat « confirme à souhait l’opportunité et la pertinence de la loi sur le parrainage citoyen (…) ». « Au demeurant, fait-il valoir, nul ne peut contester raisonnablement que les 7 prétendants retenus sont, politiquement, les plus représentatifs sur toute l’étendue du territoire et que donc le président de la République sortant, candidat à un second et dernier mandat, ait, en face de lui , les adversaires les plus significatifs et les plus redoutables du moment, électoralement parlant ». Le PIT dit constater « pour s’en féliciter que pour la première fois dans notre histoire électorale, en lieu et place de l’argent comme critère décisif de sélection des candidats, il y a eu le citoyen et son parrainage ». Plusieurs leaders de l’opposition dont les parrainages n’ont pas été validés par le Conseil constitutionnelle ont accusé cette juridiction de partialité, surtout que les concernés étaient déjà contre l’introduction du parrainage considéré comme un moyen pour le pouvoir d’éliminer certaines candidatures jugées dangereuses pour lui. Dans la même perspective, des représentants de la société civile invités à assister à la validation technique des parrainages par le Conseil constitutionnel, ont émis des réserves sur ce processus, apportant d’une certaine manière de l’eau au moulin de l’opposition, dont certains ont même émis l’idée de boycotter la prochaine présidentielle. « Encore une fois, réagit le PIT dans sa déclaration, notre peuple doit exercer souverainement et à date échue son suffrage, dans la paix civile et la stabilité ».